Arsen Goulamirian, une si longue attente

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Le super champion WBA des lourds-légers (26 v) défendra sa ceinture face à son challenger officiel, le Russe Aleksei Egorov (11 v), le 10 décembre, à Ekaterinbourg. Un combat aux allures de renaissance tant il marque la fin d’une longue période d’inactivité forcée.

Deux ans qu’il ronge son frein, depuis la dernière fois qu’il est monté sur le ring. C’était le 28 décembre 2019, à Marseille, contre le Moldave Constantin Bejenaru, vaincu assez aisément. Et quand on connaît Feroz, ce n’est pas la situation qu’il chérit le plus, lui le battant qui n’aime rien moins qu’en découdre. Bref, le fauve, contraint à tourner en rond comme un lion en cage en raison de la crise sanitaire et des aléas du boxing business, attend d’être lâché sur le ring sibérien. Inutile de dire qu’il a le mors aux dents.

D’autant que ces vingt-quatre mois ont été jalonnés de galères en tous genres. Ainsi devait-il remettre en jeu son titre, le 13 décembre 2020, au Cannet, contre un autre Russe, en la personne de Yury Kashinsky (19 v, 1 d) mais une blessure - une fracture du cartilage chondro-costal de la 9e côte - survenue à l’entraînement, lors d’une séance de sparring, avait contrecarré ses plans. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et l’intéressé s’est séparé de son promoteur, Sébastien Acariès.

Confronté à des difficultés d’obtention de visa, il n’a pas, non plus, pu se préparer, comme à son habitude, à Big Bear Lake, en Californie, avec son mentor, Abel Sanchez, qu’il n’a pas vu depuis 2019. C’est pourquoi le natif d’Erevan s’est entraîné un mois, en août, au Mexique avant d’enchaîner à Aix-en-Provence avant de repartir en Espagne, dans la Sierra Nevada, pour bénéficier des effets galvanisants de l’altitude. De l’autre côté des Pyrénées, il a répété ses gammes sous l’autorité de Don Charles, le coach de l’Anglais Dereck Chisora qui fait en quelque sorte office d’intérimaire de luxe.

Défier, en cas de succès, Lawrence Okolie, le champion WBO

Néanmoins, le tenant sera fin prêt et se veut confiant. « Aleksei Egorov a eu une grosse carrière amateur, explique-t-il. C’est un boxeur assez technique et offensif. Il sait à la fois mettre la pression et contrer. Cependant, il n’a jamais rencontré des adversaires de mon calibre ni aussi expérimentés que moi. Je vais faire ce que je sais faire : en l’occurrence, lui mettre la pression dès les premières reprises et l’épuiser. On verra ce que cela va donner à partir du quatrième ou du cinquième round... Le but est de le briser. Ma boxe ne changera pas. Je me sens bien. J’ai vraiment retrouvé mes sensations en octobre. »

Même si Arsen Goulamirian n’est pas du genre à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir achevé, l’idée, en cas de succès, sera d’affronter, ensuite, un Anglais, histoire de se faire mieux apprécier du public d’outre-Manche puis de défier le champion WBO de la catégorie, le sujet de Sa Gracieuse Majesté, le puncheur Lawrence Okolie, notamment tombeur avant la limite du Belge Yves Ngabu et du Polonais Krzysztof Glowacki. En clair, le Franco-Arménien a toujours (très) faim. Qui en doutait ?

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