Bakary Samaké dans le bon tempo

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Le Français a fait ce que l’on attendait de lui en conservant sa ceinture WBC silver des super-welters. Pour cela, il a battu par KO (8e), le 18 avril, le Sud-Africain Roarke Knapp, à l’Arena La Défense en première partie du concert du rappeur Gazo.

Devant près de 40 000 fans, le Tricolore entamait les hostilités comme prévu : en jaugeant son rival, en évaluant sa puissance et en décryptant ses combinaisons préférentielles. Ce qui ne signifiait évidemment pas qu’il acceptait sciemment d’être dominé. Simplement, il donnait son gauche pour calmer les ardeurs du Springbok ou effectuait un pas de retrait afin de le faire déclencher dans le vide ou pas loin.

Conscient que son aisance lui permettait de prendre relativement facilement l’ascendant, le Français passait aux choses sérieuses en doublant, voire en triplant son bras avant sous toute ses formes : directs, crochets, jabs. Une arme fatale pour commencer à laminer le visiteur. Le Tricolore commençait à tisser implacablement sa toile et se montrait à son aise tant techniquement que tactiquement. Plus varié, plus disponible aussi, il se mettait à enchaîner en bon ordre. Sa droite passait de plus en plus, aussi bien pour saper son rival au buste que pour le laminer au visage. Sans compter quelques gestes à l’américaine, comme lorsqu’il esquivait la  tête rentrée dans l’épaule.

Roarke Knapp n’était pas pour autant là en victime expiratoire. Il jouait sa partition en s’efforçant au maximum de durcir les échanges avec sa droite, en particulier de près, quitte, parfois, à partir quelque peu à l’abordage. Mais rien n’effrayait Bakary Samaké qui contrôlait les débats tel un vieux briscard. Il se faisait plaisir à mesure que les minutes passaient en se libérant pleinement, mêlant vitesse et inspiration. Et, soudain, dans la huitième reprise, alors qu’il semblait légèrement un ton en dessous, comme s’il avait besoin de se régénérer pour mieux repartir, un enchaînement fulgurant gauche-gauche, le premier au foie le second derrière l’oreille, crucifiait son contradicteur qui ne se relevait pas.

Le Francilien pouvait exulter et profiter sans retenue du moment. « Ça excite, jubilait-il au micro de RMC. Mais c'est à la fin du combat que j'ai ressenti tout le monde qu’il y avait. Jusque-là, j'étais dans ma bulle. C'est une dinguerie, une fierté et un honneur. La ceinture ne pouvait pas partir. C’était impossible. Je suis prêt pour le titre mondial. Quand vous voulez, où vous voulez. »

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