Après plus de sept ans d’absence, la boxe professionnelle a réussi son retour samedi à Beauvais.

 

 

Samedi soir, devant 400 spectateurs, à la salle Pierre-de-Coubertin, l’affiche proposée par les organisateurs mettait en lumière les boxeurs de l’Oise. Et les trois professionnels au programme - Jimmy Lambert (Agglo Creil), grippé, a déclaré forfait - ont fait le spectacle. De quoi donner d’autres envies aux organisateurs.

 

Hugo Legros poursuit sa route

 

Absent des rings depuis sa victoire en finale du Tournoi de France des super-coqs, en mai dernier, Hugo Legros s’est imposé aux points face au solide normand Benjamin Delaune (Saint-Lô) en plume. Sa mobilité lui a permis de déjouer les plans de son adversaire. « Je savais qu’il avançait sans cesse. Il fallait que je tourne », raconte le boxeur de Sérifontaine (23 ans) qui a envoyé son adversaire au tapis au 5e round, sur un coup au foie. Classé nº2 en super-coqs, il se verrait bien disputer le championnat de France en 2017. « Je n’ai pas d’adversaire en Coupe de la Ligue, je regarde donc au niveau supérieur, explique-t-il, toujours invaincu (6 victoires, 2 nuls). Mais avant, je dois encore prendre de l’expérience ».

 

Marie-Hélène Méron en progrès

 

Sa main droite est sous une poche de glace. Mais Marie-Hélène Méron a le sourire. La championne de France amateurs 2016 réussit son intégration chez les professionnelles en signant une deuxième victoire pleine d’autorité. Son adversaire, la Hongroise Kinga Magyar, a été arrêtée par l’arbitre dans la 3e reprise. « J’étais plus posée que lors de mes débuts, le mois dernier », juge celle qui recherche un emploi dans la sécurité. La pugiliste du RO Compiègne (29 ans) a pourtant bien failli ne pas boxer. Souffrant de calculs rénaux, elle avait été opérée deux semaines plus tôt. Et son médecin lui avait interdit de faire des efforts jusqu’au 16 décembre… veille du combat. « On est sur la bonne voie, reconnaît son entraîneur, Jacques Vasset. Mais on a encore du boulot ». Son prochain combat est prévu le 4 mars à Compiègne.

 

Omar Zahraoui s’en sort bien

 

Il le reconnaît sans se défiler : « Je sais que j’ai perdu ce combat ». Omar Zahraoui avait le regard sombre après son match nul avec Ionut Trandafir Ilie, le Roumain installé à Rennes. Compté et durement secoué au 3e round, le super-welter de l’Agglo Creil (24 ans) a été surpris par le verdict des juges. « Je ne suis pas content de moi. Je ne bouge pas assez et il m’a manqué le coup d’œil. Je ne cherche pas d’excuses, mais je n’avais pas boxé depuis huit mois. Mon rival m’a touché sur un crochet du droit, comme ce fut le cas lors de mon précédent combat. Je pensais avoir retenu la leçon… ». Le technicien de maintenance dans une société de Cergy ambitionne de participer au Tournoi de France en 2017. « Disputer des combats en six reprises devrait mieux me convenir ».

 

Beauvais promet d’autres galas

 

Freddy Julien a réussi son pari. Aidé par le BC Agglo Creil dans son organisation, il s’est montré satisfait au terme de son gala. « Les spectateurs étaient contents et les combats ont été de qualité, analyse l’entraîneur beauvaisien. La salle n’était pas pleine, mais accueillir 400 spectateurs est plutôt encourageant. L’objectif est atteint ». Sans révéler ses ambitions, le fondateur du club de Beauvais en 1998 a promis qu’il y aurait très bientôt une autre réunion de boxe dans la ville-préfecture de l’Oise.

 

Par Thierry Raynal

 

Source : Le Courrier Picard