Bonjour tristesse

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Dans un stade de Roland-Garros en ébullition, le rêve d’une vie d’athlète s’est effondré pour Sofiane Oumiha, défait en finale olympique des -63,5 kg par le Cubain Erislandy Borges Alvarez. Quant à Djamili Dini Aboudou Moindze (+92 kg), il a, lui, échoué en demi-finale.

Contre le Cubain Erislandy Borges Alvarez, qui avait fait forte impression au fil des tours précédents, Sofiane Oumiha  regrettera sans doute longtemps un premier round au cours duquel « il a été trop passif et trop dans l’attente avec des moyens de défense parfois un peu perméables. Il a un peu manqué d’engagement parce qu’il n’a pas réussi à suffisamment se lâcher et se libérer, analyse Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. La stratégie consistait à être actif mais sans rester devant le Cubain, en somme en travaillant sur les jambes et en misant sur sa vitesse de bras. » La perte de l’opus initial sur le score sans appel de 5-0 a sans doute décidé de l’issue de ce duel au sommet même si « les débats se sont rééquilibrés dans le deuxième en dépit, parfois, d’un manque de précision de Sofiane, note l’entraîneur national. En revanche dans le troisième, c’est lui qui a inscrit les touches les plus nettes en imprimant des changements de rythme et en étant le plus rapide au moment de déclencher. Au point, qu’à mes yeux, il aurait dû le remporter 4-1 et non pas 3-2. Au final, cela ne s’est joué à rien, à un cheveu… » De fait, le Toulousain, battu 3-2, s’est incliné en s’étant adjugé deux reprises sur trois mais à chaque fois attribuées par des juges différents… « Même si Sofiane est inconsolable, une médaille d’argent, c’est quand même beau, a fortiori dans une catégorie qui, initialement, n’était pas la sienne, s’efforce de relativiser Malik Bouziane. Surtout, quand on voit son parcours et que l’on se rappelle qu’il s’était déjà hissé en finale aux Jeux de Rio, il y a huit ans. »

Devant l’Espagnol Ayoub Ghadfa Drissi El Aissoui, vainqueur 5-0, Djamili Dini Aboudou Moindze avait pour mission de « marcher sur lui mais il a quelque peu manqué de conviction dans le premier round alors que dans le même temps, c’est l’Ibère qui inscrivait les touches les plus nettes et qui avait tendance à conclure les actions, notamment avec son bras arrière, décrypte Malik Bouziane. En outre, il était bon techniquement et se déplaçait intelligemment afin de ne pas rester dans l’axe. Et dans le deuxième, Djamili n’a pas été suffisamment précis. Là encore, il aurai dû y aller plus franchement et ne pas laisser récupérer Ayoub Ghadfa Drissi El Aissoui qui était fatigué. Par contre, dans la troisième reprise, c’est lui qui a largement fait la différence, si bien qu’à mon sens, il aurait dû la gagner 5-0 et non 3-2. Globalement, il n’y a pas de regret à avoir car Djamili a vraiment fait son match. Il a réalisé une belle prestation et peut-être fier de ce qu’il a accompli. » Lui aussi…

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