Hassan Amzile avec élégance

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Le 19 mars, à Corbeil-Essonnes, le sociétaire du BC Rueil (4 v) a été brillant tout au long des dix rounds pour dominer largement aux points (98-92, 98-92, 98-92) Abderrazak Houya (14 v, 4 d) et se parer du titre national vacant des super-légers. A trente-trois ans, il a prouvé qu’il a plus que jamais un avenir.

Hassan Amzile entrait immédiatement dans le vif du sujet en misant sur ses qualités et d’abord, sur son intelligence tactique. Comme toujours doté d’une allonge nettement supérieure à celle de son rival, il délivrait à satiété son bras avant, en directs et en jabs. Parfois même, il s’offrait le luxe de les dédoubler pour, ensuite, enchaîner soit avec des droites plongeantes, soit des deux mains, parfois en martelant les flancs de son opposant. Très juste techniquement, il acceptait aussi la confrontation de près. Même dans cette configuration, ses longs segments ne le gênaient nullement pour faire mouche, en particulier avec des uppercuts d’école.

De son côté, Abderrazak Houya faisait la seule chose qu’il avait à faire : avancer en bon ordre, les mains bien hautes, pour casser la distance. Son coin lui demandait d’ailleurs de coller l’ancien membre de la Team solide pour initier un travail de sape. Plus facile à dire qu’à faire. En dépit de son évidente bonne volonté et de son entrain, le natif de Monastir était sans cesse repoussé et donc contraint de déclencher de trop loin pour être suffisamment impactant. Il peinait également à cadrer le Rueillois car ce dernier en décousait systématiquement sur les jambes, effectuant le pas de retrait ou de côté qui s’imposait à chaque offensive adverse. Sa faculté à désaxer, à frapper tout en étant en mouvement et à ne pas se laisser engluer dans des échanges brouillons lui permettait de conforter son avance méritée.

« Remettre ma ceinture en jeu une fois et, après, passer à l’échelon supérieur »

Dans la deuxième moitié du duel, ses combinaisons étaient d’une appréciable subtilité et viraient à la démonstration. Conscient de sa suprématie, l’élève de Gilles Procope avait la lucidité et l’humilité de ne pas verser dans le complexe de supériorité ni la facilité. Même si le mano a mano n’est pas pour lui déplaire, il ne s’y complaisait pas alors qu’Abderrazak Houya, admirable de courage et de détermination, ne rêvait que de le lui imposer en permanence.

La prestation toute en maîtrise d’Hassan Amzile était épatante alors qu’il ne s’agissait que de son quatrième combat pro. Elle séduisait d’ailleurs logiquement les juges qui consacraient sa victoire indiscutable. « Je me suis très bien senti, convenait-il au micro de Fight Nation. Nous avions fait une très bonne préparation. Physiquement, je n’étais pas inquiet. J’étais serein, à l’aise et prêt pour tous les scénarii mais je n’ai pas eu besoin de faire la guerre. J’ai déployé ma boxe en jouant avec mes atouts. Je n’ai plus de temps à perdre. Je vais peut-être remettre ma ceinture en jeu une fois et, après, passer à l’échelon supérieur. »

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