Cissokho, capitaine exemplaire

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Le leader de la Team solide (2 v) a fait le boulot avec abnégation pour vaincre, par abandon dans la troisième reprise, le Georgien Giorgi Kerdikoshvili (7 v, 5 n, 14 d), le 2 juin, à Paris, au Palais des Sports de la Porte de Versailles. En attendant mieux.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Moins d’un round pour son premier combat professionnel, le 21 janvier dernier, à Levallois. Moins de trois pour son deuxième mais un plaisir toujours égal. Le Bagnoletais a mené les débats comme il l’a entendu et a chauffé le ring pour son pote Tony Yoka qui lui a succédé dans le carré magique.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pourtant, il a paru quelque peu crispé dans les premières minutes d’un duel dont l’issue ne faisait guère de doute. Il donnait son bras avant pour maintenir à distance son jeune (19 ans) vis-à-vis mais n’enchaînait pas forcément dans foulée. Il fallut attendre le deuxième opus pour voir le Francilien se libérer avec maestria et retrouver la boxe à la fois fluide et élégante qui est la sienne. Dès lors, le sort en était jeté. Il alternait les zones de frappe, touchant au corps pour remonter savamment à la face. Le Georgien prenait l’eau de toutes parts et était débordé par la vitesse d’exécution du Français. Une nouvelle droite au visage encaissée de plein fouet dans le troisième round et c’en était trop. L’infortuné Kerdikoshvili faisait signe qu’il renonçait et s’en retournait illico dans son coin.
 
« Il faut qu’il apprenne son métier »
 
Souleymane Cissokho était tout à sa joie. Sa préparation en France, avec Ali Oubaali, et aux États-Unis, avec Virgil Hunter, avait porté ses fruits. Son entraîneur au Top Rank de Bagnolet était d’ailleurs pleinement satisfait de la performance de son protégé : « Il a été impérial comme je le voulais. Il a pris son temps en travaillant avec son bras avant et son buste pour masquer ses attaques et trouver la bonne distance. C’était très important parce que d’habitude, il est trop attentiste. Là, il a boxé en séries et en touchant aussi son corps pour contraindre son adversaire à baisser la garde. Souleymane sait faire de belles choses. Son camp d’entraînement aux USA lui a fait du bien. Même s’il est médaillé olympique, il n’a que vingt-cinq ans et deux combats pros à son actif. Il faut qu’il apprenne son métier. Le but est d’y aller crescendo et d’emmagasiner de l’expérience. »
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Certes mais on aimerait désormais voir le Francilien à l’œuvre face des adversaires d’un niveau plus relevé et qui ne remplacent pas au dernier moment ceux initialement prévus mais qui se sont défaussés. En attendant, Souleymane Cissokho, tête bien faite, va continuer à fréquenter la fac pour achever sont master II de droit du sport dont il doit soutenir le mémoire final en septembre prochain. Puis, d’ici la fin de l’année, pourquoi ne pas disputer le championnat de France ? « Je pense qu’il sera prêt », prédit malicieusement Ali Oubaali.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit images - Karim de la Plaine

 

 

 

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