Derniers Tricolores en lice au TQO de Bangkok, Soheb Bouafia et Émilie Sonvico n’avaient plus qu’un combat à gagner pour aller au Jeux. Hélas, aucun des deux n’y est parvenu.
Soheb Bouafia n’a pas trouvé la solution
Face au Belge Victor Schelstraete, Soheb Bouafia (-92 kg) est passé à côté. « Il n’a pas su cadrer son adversaire, lequel était très mobile, plus précis, plus rapide et doté d’un très bon bras arrière, analyse Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. Les seules fois où Soheb était à mi-distance, il l’a trop collé, si bien qu’il n’a pas pu s’exprimer. Surtout, il a trop couru derrière Victor Schelstraete au lieu de lui barrer la route. Résultat : non seulement, il s’exposait mais il était en déséquilibre lorsqu’il frappait dans la mesure où il tombait sur ses coups. En somme, il n’était pas dedans et il n’a pas trouvé la solution. Il n’a pas réussi à anticiper à cause de la vitesse gestuelle du Belge. Et même en bloquant et en remisant, il se faisait parfois transpercer la garde. En outre, Soheb aurait dû prendre l’ascendant psychologique en occupant dès le départ le centre du ring. Il n’y est pas parvenu. Je pense que l’enjeu y est pour quelque chose, tout comme la fatigue accumulée. »
« Le combat était à portée d’Émilie »
Devant la Slovaque Jessica Triebelova, Émilie Sonvico (-66 kg) « a été fidèle à ses habitudes, résume le Directeur technique national (DTN), Mehdi Nichane. Elle a plutôt cherché à aspirer la Slovaque pour la contrer en passant par les quatre coins du rings. Elle a été très mobile mais elle s’est souvent retrouvée dans les cordes. Avec, de surcroît, une fâcheuse tendance à rester sur ses actions si bien qu’elle s’exposait en sortie d’échange. En outre, une fois que l’une des deux boxeuses déclenchait, cela se terminait en accrochages, si bien que les initiatives, de part et d’autre, n’étaient pas vraiment claires ni, surtout, lisibles. Dans le troisième round, alors qu’elle était à égalité avec Jessica Triebelova, Émilie a pris le parti d’aller la chercher mais ce n’est pas le type de boxe où elle est la plus à l’aise. » La suite était cousue de fil blanc : « Il n’y a pas eu photo. La Slovaque a été meilleure car plus précise et plus hermétique défensivement. C’est d’autant plus frustrant, pointe Mehdi Nichane, que le combat était à portée d’Émilie ». Le temps des regrets est venu.