Douai se bouge pour ses pros

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Le club de boxe douaisien ne veut pas seulement former et entraîner des sportifs. Il souhaite aussi favoriser leur insertion professionnelle en leur proposant une formation dans les métiers de la sécurité.

Organisée par l’entraîneur général du Douai boxing club Robert Pantigny et le président Rani Félouki, une réunion d’information dans le cadre de la politique socio-sportive du club s’est tenue dans la salle du complexe sportif Gayant. À l’ordre du jour, un projet de recrutement et de formation dans les métiers de la sécurité avec délivrance d’un diplôme reconnu. Le but est de créer des passerelles entre le club de boxe, les jeunes des quartiers et le monde de l’entreprise. Le club douaisien a déjà permis à plusieurs boxeurs amateurs et professionnels de suivre un parcours vers l’insertion professionnelle. Un succès puisque la plupart d’entre eux ont trouvé un travail. « Je me suis impliqué dans ce projet avec Brigitte Bonnaffé qui, à titre personnel et professionnel, m’a aidé à réunir nos différents partenaires, précise Robert Pantigny. L’idée consiste à recruter des personnes qui ont le profil, de les former via un centre de formation à la sécurité et de les orienter vers des sociétés spécialisées en sécurité ». Franck Haudrechy, de la société PRIMA sécurité, et Ouassil Belkacem, représentant le centre de formation OPSIE sécurité, ont largement débattu l’un et l’autre face aux invités tels que les centres sociaux de Douai et Pecquencourt, la Bouée des jeunes, la mission locale, la CAD, et plusieurs associations douaisiennes qui ont répondu à l’invitation du club de boxe. « Le projet s’appuiera sur eux pour la communication et le recrutement, indique l’entraîneur.Nous travaillons sur les valeurs de la boxe : le respect, la ponctualité, la combativité. Des valeurs qui sont présentes dans certaines entreprises, qui commencent à pousser les portes du club pour parler métiers et perspectives d’emploi ». Ce projet lui tient à cœur et son souhait est de l’étendre dans les quartiers de Douai. « Il y a des emplois à la clef. Ce projet, je l’ai étudié sérieusement et je le prépare comme un championnat du monde de boxe. Il faut que ce genre d’initiative se multiplie. Chacun à son niveau peut aider dans cette société où le travail se fait de plus en plus rare ». Une rencontre positive malgré, au regret des organisateurs, l’absence de Pôle emploi.

Teddy Pantigny, nouvel entraîneur et premier emploi du club

Un nouvel entraîneur a été embauché au Boxing-club de Douai. C’est aussi un premier emploi pour le club. En effet grâce à sa réussite à l’examen de prévôt fédéral, Teddy Pantigny devient officiellement entraîneur ; il aura en charge la formation des jeunes. Teddy Pantigny est le fils de l’emblématique entraîneur général du club, Robert Pantigny. Titulaire d’un diplôme de prévôt fédéral niveau 4 et du brevet professionnel de la jeunesse populaire et sportive, option pugilistique niveau 3. Le nouvel entraîneur doit une fière chandelle à son club, qui l’a guidé vers cette fonction de coach et a toujours cru en lui. Teddy Pantigny a d’ores et déjà deux objectifs, conserver la dynamique du club mis en place par son père et former de bons compétiteurs. Il souhaite aussi participer au rôle social du club dans les quartiers par des rencontres, des démonstrations de boxe, etc. Il a toute sa place pour poursuivre le travail mis en place depuis la création du club en 2002. C’est une grande satisfaction pour le président Rani Félouki, qui indique qu’avec la nomination au poste d’entraîneur de Teddy, c’est aussi un premier emploi en CDI créé par le club. « Chez nous, il y a la boxe et l’après boxe. Aucun de nos boxeurs ne reste sur le chemin après avoir rangé les gants. Car c’est une vraie récompense lorsqu’on réussit à marier l’aspect sportif et l’aspect social avec au final un emploi, que se traduit souvent comme une rampe de lancement pour leur avenir ». Du social à travers le sport, c’est possible ! Ce premier emploi du Boxing-club de Douai est financé en partie par l’État (le centre national pour le développement du sport) et par la ville à travers une participation aux nouvelles activités pédagogiques (NAP).

Par Stephan Rybak

Source : La Voix du Nord

 

 

 

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