Ce samedi, à Bron, le champion EBU silver de la catégorie, Léonardo Mosquea (14 v), donnera sa chance à Dylan Bregeon (14 v, 1 n, 5 d). Sur le papier, ce mano a mano s’annonce aussi indécis que passionnant.

Léonardo Mosquea est ravi d’une telle affiche. « Je tenais à affronter quelqu’un qui tient la route et qui boxe bien, explique-t-il. Si je veux passer à l’étage au-dessus et aller défier les étrangers chez eux, il faut d’abord que je batte les meilleurs Français. Cette confrontation aura valeur de test. Ce sera l’occasion de m’étalonner et de savoir où j’en suis car, pour moi, Dylan est ce qui se fait de mieux, en France, aujourd’hui. »

Comment s’y prendre pour rafler la mise ? Réponse : « Le but sera, encore une fois, d’imposer ma boxe en faisant le pressing et en lui coupant la route. Je vais avancer en étant mobile du buste et en restant vigilant quant aux moyens de défense. Je ne vais pas changer de tactique. Cependant, je sais aussi boxer en reculant et en contres. Je m’adapterai en fonction de ce qui me réussira le mieux. En outre, j’ai les douze rounds dans les jambes. Je n’ai pas de doute sur ce point. A l’entraînement, j’ai mis l’accent notamment sur le cadrage. J’ai également enchaîné les mises de gants, en particulier à Marseille et en Suisse. »

« Nous sommes tous dans le même bateau en termes d’environnement d’entraînement »

De son côté, le challenger est heureux de cette opportunité et tient, au passage, à en remercier son promoteur, Gérard Teysseron. « J’aborde cette échéance de la meilleure des façons. J’ai effectué une bonne préparation. C’est, une nouvelle fois, un gros challenge et je suis content de pouvoir le relever. Ce sera face à un Français, sachant que nous sommes à peu près tous dans le même bateau en termes d’environnement d’entraînement. C’est maintenant ou jamais. Autrement dit, même si je ne me projette pas vraiment, selon le résultat, ce sera un peu un tout ou rien, un stop ou encore », explique l’élève d’Alban Georget qui n’a pas l’intention de reprendre une licence en 2025.

Dans le carré magique, la stratégie à appliquer est claire : « imprimer un rythme élevé et, pourquoi pas, emmener Léonardo jusqu’au terme du combat, lui qui n’a jamais dépassé les six reprises. Il est possible que cela se joue dans la deuxième partie du match. Comme d’habitude, j’aurai, en face de moi, un boxeur puissant et plus petit que moi. C’est un style que j’aime bien. Le but sera de ne pas rester en face afin de ne pas subir sa fougue et ne pas le laisser me fixer pour me bombarder. Il faudra que je sois tout le temps en mouvement, d’autant que je pense être supérieur à lui techniquement. » Un plan de bataille que le Nantais, qui se dit « confiant, serein et en forme », a eu le loisir de rôder avec divers sparring-partners tels Seydi Coupé, Voldy Toutin ou encore, Thomas Faure.