Le Français (12 v, 1 n, 3 d) a fait tout ce qu’il a pu mais a fini par céder devant les assauts du Polonais Michal Cieslak (23 v, 3 d) qui a conquis, par KO (4e), chez lui, samedi 22 avril, le titre européen vacant des lourds-légers.
Le Nantais faisait son entrée dans l’arène paré d’un superbe peignoir rouge du plus bel effet. Et, une fois dans le carré magique, il respectait à la lettre le plan de bataille : débiter sans cesse avec son direct du gauche, enchaîner avec son bras arrière dès que cela était possible et tourner à satiété, tantôt à droite tantôt à gauche, pour empêcher le local de le cadrer et de passer sa droite. Néanmoins, ce dernier y parvenait, dans un premier temps, certes ponctuellement mais avec davantage de netteté que les coups du Français qui avaient tendance à arriver en bout de course.
L’ancien champion de France avait du répondant
Michal Cieslak ne cessait d’avancer avec l’ambition affichée de durcir les débats. Il arrivait à ses fins mais l’ancien champion de France amateur et professionnel avait du répondant. Il répliquait en séries des deux mains et ne s’en laissait pas compter. Néanmoins, au fil des minutes, le pressing du Polonais lui permettait de prendre l’ascendant dans les échanges, ses assauts lourds touchant davantage que les remises systématiques du visiteur, lequel avait, de surcroît, tendance à reculer.
En clair, Michal Cieslak tissait sa toile avec minutie et resserrait progressivement l’étau. Dans la quatrième reprise, un puissant crochet droit à la mâchoire ébranlait Dylan Bregeon qui était compté, incapable d’endiguer la grêle de coups qui s’était ensuite abattue sur lui. Rebelote quelques secondes plus tard. De nouveau contraint de poser un genou à terre, l’élève d’Alban Georget tardait à se relever alors que l’arbitre égrenait le compte fatidique. C’en était, hélas, fini.