Elhem Mekhaled avec brio

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Le 12 octobre, à Montpellier, la championne de France des super-plumes (6 v) a aisément conservé son titre en dominant sans discussion, à l’unanimité des juges (80-72, 80-72, 79-73), la solide Cindy Bonhiver (6 v, 1 n, 11 d), trop stéréotypée pour faire la différence.
 
 
 
 
 
Loin de se comporter en tenante, Elhem Mekhaled aborde la confrontation en challenger. C’est en effet elle qui avance et qui en prend d’emblée le contrôle. Après une première minute au cours de laquelle elle peine quelque peu à trouver la bonne distance, elle touche de plein fouet la Maubeugeoise. Ses séries des deux mains, très précises et sans guère de déchet, ébranlent Cindy Bonhiver qui encaisse sans broncher. Plus trapue, cette dernière se retrouve pourtant souvent sur le reculoir et acculée dans les cordes. Consciente qu’à ce train-là, elle n’a aucune chance d’inverser la tendance, elle change de tactique dans la troisième reprise en se décidant enfin à avancer pour compenser son déficit d’allonge. Mais l’embellie est de courte durée car la championne de France impose sa vitesse de bras supérieure et déploie une boxe d’une grande fluidité. Si bien que la Nordiste se fait de nouveau cueillir d’autant que sa garde trop basse l’expose aux crochets de la Lyonnaise.
 
 
 
 
 
Dotée d’un coup d’œil qui lui permet de tirer parti de sa supériorité technique, Elhem Mekhaled augmente son avance au fil des rounds, tantôt en prenant l’initiative, tantôt en travaillant en contre-attaque tandis que sa rivale, d’une volonté et d’une résistance certes remarquables, s’obstine à avancer en ligne sans désaxer comme il le faudrait. Ces changements de garde ne perturbent en rien la tenante qui rivalise même en terme de puissance. En attestent son travail de sape au corps et ses droites à la face qui laminent Cindy Bonhiver de plus en plus marquée au visage et contrainte de tourner pour trouver un second souffle.
 
« Pourquoi pas l’Europe ? »
 
Plus les reprises passent et moins un revirement de tendance paraît envisageable. Au contraire, Cindy Bonhiver s’expose sans cesse et prend, à l’évidence, trop de coups. Au point que l’hématome sur son œil gauche incite l’arbitre à solliciter l’avis du médecin, lequel donne son aval pour qu’elle puisse terminer et ne s’incliner qu’aux points avec les honneurs.
 
 
 
 
 
Très fair-play sur le ring en dépit de son sixième échec en championnat de France, elle reconnaît aisément la supériorité de la sociétaire du BC Vaudais, encline à faire part de ses ambitions au micro de SFR Sport : « Je suis très contente. J’ai pensé à abréger le combat mais Cindy était elle aussi bien préparée. Cette victoire est une joie pour moi mais surtout une manière de remercier mes entraîneurs et ma famille qui me soutiennent toute l’année. On va essayer d’aller plus loin pour valider tout cela. C’est l’objectif. Pourquoi pas l’Europe mais c’est mon entraîneur, Saber Bouzaiane, qui décidera. » Soit mais au vu de la prestation très aboutie de sa protégée, on l’imagine mal se contenter d’une hégémonie nationale.
 
Par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit photo : Karim de la Plaine

 

 

 

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