Elhem Mekhaled, un rendez-vous pour l’Histoire

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A 31 ans, la Française (15 v, 1 d) disputera, ce samedi, outre-Atlantique, le combat le plus important de sa carrière : elle briguera, en effet, les titres WBA (vacant), WBC, WBO, IBF et IBO des super-plumes détenus par l’Américaine Alycia Baumgardner (13 v, 1 d). Un sacré défi mais pas insurmontable.

Cinq ceintures en jeu et donc la possibilité de devenir la première Tricolore à les détenir dans une seule et même catégorie. Un lieu mythique comme théâtre d’un possible exploit, en l’occurrence la petite salle du prestigieux Madison Square Garden de New-York. Une adversaire redoutable tant par sa science du ring que par sa frappe. Pas de doute, tous les ingrédients sont réunis pour faire entrer la Lyonnaise par la grande porte de l’Histoire de la boxe hexagonale.

Encore faudra-t-il donc, pour cela, venir à bout d’Alycia Baumgardner. Pas simple. La Rhônalpine s’est préparée d’arrache-pied à Noisy-le-Grand, sept semaines durant, à raison de deux entraînements quotidiens, avec son entraîneur, Joseph Germain, et comme sparring-partners, Oshin Derieuw et Thaïs Larché. Dans le carré magique, l’enjeu a été clairement identifié : « Alycia Baumgardner a un style américain sur le mode je joue et je me balade sur le ring. Sans compter un bon cross du bras arrière et son crochet du bras avant. Je sais aussi qu’elle est précise. La clef sera de s’avoir m’adapter, tantôt en avançant, tantôt en reculant et en bloquant, pour sans cesse trouver des solutions. En fonction de ce qu’elle fera, je gérerai round par round. A cette fin, Joseph a fait en sorte que j’améliore ma boxe dans son ensemble. » En tout cas, la Tricolore se dit et se veut sereine : « Sans prétention et sans la sous-estimer, je ne crains rien car j’ai confiance en mes capacités et en ce que nous avons travaillé à la salle. Disons plutôt que je serai vigilante. »

« Je suis super contente, apaisée et non pas stressée par l’enjeu »

L’ex-championne de France et d’Europe a les moyens de décrocher le gros lot. Elle avait déjà épaté la galerie en s’inclinant de peu, aux points, devant Delfine Persoon, en mai 2022, à Abu-Dhabi, après avoir quasiment fait jeu égal avec le Belge. Une performance aux allures de déclic qui lui a permis de s’étalonner à l’aune des prérequis inhérents au niveau planétaire. « Je suis fière de ce que j’ai accompli face à elle tant techniquement qu’en terme d’impact », résume Elhem Mekhaled dont le parcours pugilistique, entre combats au sommet annulés et changements de promoteur et d’entraîneur, a été sinueux ces dernières années.

Au point d’avoir sérieusement songé à raccrocher les gants. Avant que la roue du destin tourne enfin dans le bon sens et que sa manager, Sarah Fina, ne débloque la situation en lui concluant ce championnat du monde. « Cela fait tellement longtemps que j’attendais cela, sourit celle qui exerce ses talents au sein de la Matmut, que je suis super contente, apaisée et non pas stressée par l’enjeu. » De bon augure.

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