Émilie Sonvico peut y croire

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Seule boxeuse tricolore encore en lice au TQO mondial de Bangkok, après la défaite de Romane Moulai, la Sudiste est à neuf minutes d’un immense bonheur.

Devant la Colombienne Camila Gabriela Camilo Bravo, la tactique à déployer par Émilie Sonvico (-66 kg) était claire : « Aspirer la Sud-Américaine pour, ensuite, soit la contrer, soit la piquer en premier afin de l’obliger à se jeter et, derrière, mieux revenir, explique le Directeur technique national (DTN), Mehdi Nichane. C’est ce qu’a fait Émilie, laquelle a inscrit les touches les plus nettes même si elle a eu un peu de déchet à force de privilégier les coups larges au lieu de travailler à l’intérieur. En revanche, elle a bien géré l’espace et ne s’est pas laissée enfermer. Par ailleurs, sa mobilité a perturbé sa rivale qui, frustrée, a laissé des ouvertures. » A la clef, le gain des deux rounds initiaux pour le camp tricolore et la possibilité de jouer la sécurité dans le troisième en tournant davantage alors que la Colombienne était de plus en plus désorganisée.

« Émilie sort d’un tournoi aux États-Unis au cours duquel elle a montré de très belles choses contre des boxeuses de qualité, rappelle Mehdi Nichane. Elle est capable de beaucoup quand elle y met tous les ingrédients au bon moment et qu’elle respecte les consignes. » Nul doute qu’elle le fera, ce dimanche, face à la Slovaque Jessica Triebelova. Car, en cas de succès, elle sera de la fête au JO de Paris.

Romane Moulai, elle, recevait la réplique de la Sud-Coréenne Aeji Im (-54 kg). « Et cela s’est joué à pas grand-chose mais Romane a été trop perméable défensivement, décrypte Mehdi Nichane. En effet, face à une gauchère, elle a eu trop tendance à rentrer sans désaxer, si bien qu’elle se faisait surprendre, quand bien même touchait-elle en fin d’action. Elle a trop suivi l’Asiatique qui n’avait qu’à pivoter pour se décaler et se mettre hors de portée de Romane. Laquelle s’est, certes, efforcée, tout au long du combat, de mettre la pression sur son adversaire mais a pris des coups en sortie d’échange. »

La Marseillaise s’est ressaisie dans la deuxième reprise en étant plus incisive et plus hermétique. En revanche dans la troisième, « elle n’a pas creusé une différence suffisamment nette pour faire pencher la balance en sa faveur, notamment parce qu’elle avait les mains basses conformément à son style, admet Mehdi Nichane. Comme elle est, de surcroît, trop restée dans l’axe, elle s’est exposée aux attaques directes ou aux contre-attaques d’Aeji Im. En plus de mettre du rythme, il fallait être irréprochable défensivement… » Pour ne l’avoir pas suffisamment été, la Phocéenne a vu ses espoirs olympiques s’envoler.

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