Encore une journée faste

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

En huitièmes de finale des Jeux européens, à Cracovie, quatre des cinq Tricolores en lice l’ont emporté. De quoi commencer à y croire.

« Wassila Lkhadiri toute en maîtrise »

Pour son entrée dans la compétition, Wassila Lkhadiri (-50 kg) n’a fait qu’une bouchée de la Slovaque Nicole Durikova, étrillée 5-0. « Elle a été toute en maîtrise en étant à la fois plus active, plus agressive et plus puissante », confirme Stéphane Cottalorda, entraîneur national en charge de la filière féminine. Après avoir avancé et fait la différence lors des deux premières reprises, la Française a sciemment boxé à distance et en gérant dans la dernière afin de ne pas prendre de risque et de conserver de l’énergie en prévision de son quart de finale au cours duquel il lui faudra sortir le grand jeu contre l'Irlandaise Daina Moorehouse pour aller aux Jeux. Fausse garde, la Britannique « est une bonne boxeuse, encline à en découdre sur les jambes et en contres, décrypte l’entraîneur national. Cela promet une belle partie d’échecs. Wassila devra se montrer patiente pour la faire déclencher et enchaîner derrière. »

« Amina Zidani a fait étalage de sa vitesse de bras et de sa vista »

En -57 kg, Amina Zidani a fait cavalier seul face à la Tchèque Lucie Sedlakova, laminée aux points (4-1). « Elle a fait étalage de sa vitesse de bras, de sa vista, de sa mobilité, de sa capacité à boxer à distance et à désaxer, résume Stéphane Cottalorda. Elle a tout le temps eu le match à sa main si bien qu’elle a pu alterner les phases d’attaque et de contre-attaque selon son ressenti mais toujours en dominant son adversaire. Amina a su se rendre le combat facile en étant plus rapide, déliée et variée que la Tchèque. » L’idéal est qu’elle en fasse de même en quart de finale, aux dépens de l'Azerbaïdjanaise Mahsati Hamzayeva afin de triompher et, ainsi, d’être de la fête olympique.

« Davina Michel a gagné en régularité et en lucidité »

De son côté, Davina Michel poursuit son chemin avec sérénité et maîtrise. Elle a battu sans discussion (5-0) la Hongroise Timea Nagy. « Davina a bien travaillé à distance et a moins eu besoin de s’employer que lors de son huitième de finale, se réjouit Stéphane Cottalorda. Elle a fait la différence en étant offensive dans les deux premiers rounds avant de gérer en misant sur la contre-attaque et les déplacements. Elle arrive mieux à tenir la ligne directrice d’un match  car elle a progressé physiquement en terme de cardio. Cela lui a permis de gagner en régularité et en lucidité d’autant qu’elle a toujours des qualités techniques et tactiques. » De précieux atouts pour atteindre la finale synonyme de billet pour Paris 2024.

« Makan Traoré poursuit son ascension »

Makan Traoré (-71 kg) ne change pas une méthode qui gagne. Dominé (5-0), le Croate Petar Knezevic en a fait les frais. « Il n’y a rien à dire, il poursuit son ascension, sourit Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. Il a même été plus percutant et précis qu’au tour précédent, si bien que le Croate a été compté. Même s’il a essentiellement privilégié le travail à distance, Makan a su aller à la mi-distance quand il le fallait tout en restant vigilant sur le plan défensif. Il sait s’adapter, c’est l’une de ses qualités. » Dont il lui faudra faire étalage en quart de finale, histoire de prendre l’ascendant sur l’Azerbaïdjanais Sarkhan Aliyev et valider son billet pour Paris 2024. « C’est quelqu’un qui boxe un peu large et contre qu’il ne faut pas aller à la guerre », avertit l’entraîner national. Le Vendéen est prévenu.

« Djamili Dini Aboudou Moindze n’est pas passé loin »

Enfin, Djamili Dini Aboudou Moindze (+92 kg) a malheureusement connu la saveur amère de la défaite (4-1) des poings de l’Allemand Nelvie Tiafack. « Il n’est pas passé loin, tempère Malik Bouziane. Le premier round a été serré mais sur l’ensemble du combat, Djamili perd. Il a manqué de précision et parfois de lucidité. Il a eu tendance à déclencher de trop loin, si bien que ses coups n’arrivaient pas forcément à destination. En outre, il donnait son bras arrière sans avoir, au préalable, jaugé son rival avec son bras avant, le tout en ayant la tête en avant. Mais, encore une fois, Djamili a fait son match. Il a retrouvé de l’agressivité et n’a pas été dominé. »

Tout sur les Bleu(e)s aux Jeux Européens

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram