Et de deux qui font trois !

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Billal Bennama (-51 kg) et Djamili Dini Aboudou Moindze (+92 kg) ont accompli un double exploit en sortant vainqueurs de leur quart de finale des JO et en apportant deux médailles supplémentaires à la délégation française.

Devant le Cubain Alejandro Claro Fiz, défait 3-2, Billal Bennama a, « de manière surprenante, été donné perdant à l’issue du premier round alors que c’est, à mes yeux, le meilleur qu’il a produit, explique Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. Il a, en effet, respecté la tactique, à savoir, occuper le centre du ring et imposer son rythme en travaillant à distance, que ce soit en aspirant le Cubain et en contre-attaquant ou en s’engageant le premier. Cela lui a permis d’inscrire des touches nettes et d’être le plus précis. Toujours est-il qu’au regard de ce pointage défavorable, il n’a, ensuite, plus eu le choix. Il a été contraint d’aller à la bagarre dans les deux rounds suivants mais sans s’énerver et en levant les mains. Si, dans le deuxième, Billal a, parfois, été un peu brouillon, c’est lui qui a fait le match. Il s’est engagé mais intelligemment, sans faire n’importe quoi. Il a toujours gardé sa lucidité et été très fort mentalement. Même chose dans le troisième où, là, il a été beaucoup plus propre techniquement. Non seulement, il a pris l’ascendant physiquement, aussi bien en termes de cardio que de puissance, mais c’est également lui qui finissait les actions. Il a été le plus efficace, notamment en donnant des séries corps-face avec des crochets au visage. Il s’est sorti les tripes pour aller chercher une médaille qu’il mérite amplement. »

Contre l’Équatorien Gilmar Gerbon, battu 4-1, Congo Chala, Djamili Dini Aboudou Moindze « a tout simplement réalisé une super prestation, se réjouit l’entraîneur national. Dans le schéma initial, il était prévu de s’assurer le gain des deux premières reprises en travaillant à mi-distance pour, ensuite, pouvoir en découdre sur les jambes dans la troisième. Mais, au départ, Djamili ne s’est pas senti de déclencher immédiatement de près, si bien qu’il a boxé tantôt à distance, tantôt à mi-distance. Dans la deuxième, conformément à ce que nous lui avions demandé, il en a fait plus, en marchant sur son adversaire et en ne restant pas à distance afin de ne pas s’exposer au bras arrière de l’Équatorien. Il a plutôt privilégié le travail au corps en sapant ce dernier au buste. Enfin, il a enfoncé le clou durant les trois dernières minutes. Là encore, il s’est rapproché de Gilmar Gerbon Congo Chala mais en en veillant à soigner ses préparations d’attaques et à bien le cadrer. »

Une prestation aboutie qui n’est en rien le fruit du hasard : « Depuis plusieurs mois, nous avons mis l’accent sur la capacité de Djamili à boxer de près, bien campé sur ses appuis pour faire mal, rappelle Malik Bouziane. Cela a porté ses fruits. Il était déterminé et s’est vraiment engagé. Il a été solide dans sa tête afin de se donner les moyens de l’emporter, d’autant qu’il sait qu’il y a la place pour aller en finale. C’est une grande satisfaction. Maintenant que le podium est acquis, le but, pour lui comme pour Sofiane et Billal, est d’aller chercher la plus belle des médailles. Cela va d’abord se jouer à l’envie. » Et les Tricolores sont loin d’en être dépourvus.

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