En demi-finale de l’Euro U22, le Tricolore (-80 kg) l’a emporté avec talent et avec la manière en dominant aisément (4-1) l’Azerbaïdjanais Murad Allahverdiyev.
Face à un rival déjà qualifié pour les JO de Paris 2024, faut-il le rappeler, le Lyonnais « a réalisé une véritable démonstration, se félicite l’entraîneur national, Kamel Hasni. Pour cela, il a vraiment été à l’écoute des consignes, lesquelles consistaient à en découdre toujours à sa distance dans la mesure où Yojerlin est, en règle générale, plus grand que ses adversaires. Il fallait qu’il débute ses actions avec son bras arrière et les conclue sur le bras avant - le plus faible - de l’Azerbaïdjanais. Il y est parvenu au point de frustrer. Et ce, tout en le harcelant avec ses jabs pour qu’il ne parvienne pas à rentrer ni à déployer sa boxe mais, au contraire, pour le faire déjouer. Si bien qu’à aucun moment, Murad Allahverdiyev n’a trouvé la solution. Il s’est même jeté alors que d’habitude, il reste calme et ne délivre pas des coups pour rien. »
« Faire le bon choix au bon moment dans le bon timing »
En clair, le Rhônalpin a tout bien fait. « Il nous a impressionnés, avoue l’entraîneur national. Il a frappé un grand coup. Il mené le combat de main de maître comme s’il était celui des deux qui avait le plus d’expérience. Yojerlin a progressé dans sa capacité à faire le bon choix au bon moment dans le bon timing sans chercher à en faire trop. Il est également plus calme et plus posé. »
Des vertus qui s’avèreront sans nul doute précieuses, en finale, devant le Russe Beshto Shavlaev dont le style offensif et puissant devrait convenir au Tricolore, jamais aussi à l’aise pour faire étalage de ses qualités techniques et de sa vista que lorsque son opposant avance sur lui. Le game plan est clair : travailler de loin et en contre, désaxer immédiatement et initier une deuxième action dans la foulée sans jamais accepter le mano a mano de près. Entièrement faisable.