Finie, pour quelques temps, la boxe en nocturne

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La nouvelle a été officialisée, le 14 octobre, de la bouche du Président de la République, Emmanuel Macron. Un couvre-feu est instauré dans plusieurs territoires de l’Hexagone, dès le samedi 17 octobre pour tenter d’endiguer la deuxième vague épidémique de Covid-19. Il s’agit là de l’ultime solution avant d’en arriver au reconfinement. Le noble art va forcément en subir le contrecoup.

« Si, pendant six semaines, nous tenons ce couvre-feu, on est collectivement responsables, justement, d'un engagement collectif de réduction des contacts. À ce moment-là, nous pensons que nous pourrons progressivement rouvrir », a déclaré Emmanuel Macron. En clair, à compter du 17 octobre au soir, le couvre-feu s’applique entre 21 h 00 et 6 h 00 du matin dans les zones d’alerte maximale, en l’occurrence en Île-de-France mais également dans huit métropoles (Aix-Marseille, Rouen, Grenoble, Lille, Lyon, Saint-Etienne, Toulouse et Montpellier). « Personne ne pourra être dehors à ce moment-là », a averti le locataire de l’Élysée. Dans un premier temps, cette mesure durera au minimum quatre semaines mais l’Exécutif envisage de la prolonger de deux supplémentaires. Sachant que parallèlement, l'état d'urgence sanitaire est rétabli par décret sur l'ensemble du pays. « La situation est préoccupante, a justifié le Chef de l’État. Le couvre-feu est une mesure pertinente comme on a pu le voir en Guyane ou encore, en Mayenne et en Guadeloupe. »

La continuité des enseignements entravée

La boxe n’est, bien entendu, pas épargnée. En effet, concernant les amateurs, aucune dérogation n’est envisagée, a confirmé la ministre des Sports, Roxana Maracineanu. Et ce, qu’il s’agisse de l’entraînement dans les clubs en soirée ou, en toute logique, des galas strictement amateurs qui s’achèveraient après 21h00. Chacun devra être chez lui à l’heure dite. Seule solution, donc, avancer les horaires des séances quand cela est possible et que le club s’est vu octroyer suffisamment de créneaux pour avoir une telle latitude. On imagine aisément que quand tel ne sera pas le cas, la continuité des enseignements pugilistiques sera entravée.

Pour les sports de salle, dont le noble art, qui étaient déjà interdits aux adultes dans les zones en alerte maximale, la donne ne change guère. Simplement, ce sont également les mineurs qui, désormais, n’ont plus la possibilité de s’adonner à leur discipline favorite au-delà de 21h00. Pour le reste, les gymnases et autres antres dédiés à la chose pugilistique demeureront donc fermés. Ils ne pourront continuer à accueillir - jusqu’à 21h00 - que les mineurs qui la pratiquent au sein d’associations.

Quid des modalités d’application des attestations ?

Les seules exemptions, dans ces zones, s’appliquent aux boxeurs professionnels au motif que, précisément, ils sont censés vivre de leurs poings, ainsi qu’aux athlètes de haut niveau dûment inscrits sur les listes ministérielles. Eux pourront continuer à se préparer et/ou, d’après ce que l’on comprend, à participer à des compétitions en nocturne mais alors à huis clos. Pour échapper aux tribunes vides, la FF Boxe, les comités régionaux et les promoteurs ont la possibilité, là encore, de décaler en amont les galas pour qu’ils se terminent avant 21 h 00.

A noter que des attestations à télécharger sont prévues pour les personnes qui, pour des raisons de force majeure (horaires de travail ou de transport tardifs, consultations médicales impérieuses etc.), ne sont pas en mesure de respecter l’heure limite de 21 h 00. Toutefois, beaucoup d’interrogations demeurent à leur sujet, lesquelles feront, espérons-le, l’objet de précisions ultérieures. Par exemple quid des officiels et des entraîneurs qui officieront le soir, lors de galas professionnels à huis clos, et qui, ensuite, aspireront fort légitimement à retourner chez eux ? Comment faire pour qu’ils ne s’exposent pas à des amendes ?

Le chômage partiel à plein va être réactivé

Enfin, ultime conséquence et non des moindres de ce dispositif, la perte économique qu’il ne manquera pas d’induire pour les clubs et les instances sportives en particulier affiliés à la FF Boxe. Pour tenter d’en palier quelque peu les effets, « le chômage partiel à plein, c’est-à-dire 100 % pour l’employeur, va être réactivé pour tous ces secteurs, hôtellerie, cafés, restaurants, tourisme, événementiel, culture, sports, a assuré Emmanuel Macron. Et ce, jusqu’à 4,5 Smic et à 84 % du net pour les salariés mais on prend en charge à 100 % pour l’employeur. » De même, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a confirmé que, dans les zones concernées, les structures dédiées au sport (dont celles de la FF Boxe) comptant moins de 50 salariés auront toujours accès à  « l'aide du Fonds de solidarité qui va jusqu'à 10 000 euros par mois dès lors qu'elles subissent une perte de chiffre d'affaires non plus de 70 % mais de 50 % ». De son côté, le ministère des Sports a précisé qu’un dispositif complémentaire est dans les cartons pour apporter un soutien qui conditionnera la survie de nombre d’entités dédiés à la pratique des activités physiques.

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