Jeyssa Marcel voit grand

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Passée pro fin 2020, la Val-d’Oisienne (5 v) s’est parée, le 11 décembre, à Pierrefitte, de la ceinture vacante des super-coqs en dominant aux points, à l’issue d’une décision partagée, Sandra Morcet (3 v, 1 d). Elle se projette déjà vers d’autres horizons.

« J’ai gagné au mental et en déployant la boxe qui est la mienne au quotidien, analyse la Francilienne. Soit c’était elle qui avançait et moi qui reculait délibérément mais toujours en arrivant à travailler ; soit c’était moi qui occupait le centre du ring tout en étant mobile et en insistant sur les esquives, en somme, en jouant sur ma vivacité. Ce n’était pas n’importe qui en face. Sandra boxait vraiment bien. Cela a été serré mais contrairement à elle, j’ai su gérer les moments forts en étant plus réfléchie et plus précise dans mes coups. Techniquement, j’étais plus complète. »

En revanche, comme souvent en pareil cas, l’athlète déclaré perdant considère le verdict injuste et non conforme à ce qu’il a produit. Sandra Morcet pense, en effet, en avoir fait suffisamment pour mériter de l’emporter : « Je suis étonnée par ce pointage. Cette défaite est dure à encaisser car, à mes yeux, c’est moi qui ai fait le combat. Je l’ai mené de la troisième à la dernière reprise. Je savais que Jeyssa, qui a une très belle boxe, a tendance à prendre tout de suite possession du ring et qu’elle serait plus explosive au début avant de relâcher sur la fin. Le but était donc de toujours avancer sur elle, de donner plus de coups qu’elle et d’enchaîner. C’est ce que j’ai fait. C’est moi qui ai marqué les touches les plus nombreuses, les plus nettes et les plus puissantes. Je suis très contente de ma prestation. Je ne doutais pas que j’avais le cardio pour les huit rounds et, sans prétention, le niveau national. »

Mener de front un double cursus, à la fois en boxe pro et en boxe amateur

Toujours est-il qu’après cette désillusion, la Bretonne, qui avait attendu deux longues années pour avoir cette opportunité hexagonale, s’interroge sur la suite qu’elle entend donner à sa carrière pour s’assurer qu’elle a bien encore la motivation nécessaire pour en découdre dans le carré magique.

La sociétaire de l’ASS Boxing club de Garges, elle, n’est pas confrontée à ce genre de dilemme. C’est que son succès revêt des allures de tremplin. « J’ai vingt ans et je suis actuellement la plus jeune championne de France professionnelle. C’est vraiment motivant pour la suite, pour aller décrocher d’autres titres. Mon passé en amateurs m’a permis d’accélérer la transition en boxe pro, laquelle ne m’a pas du tout posé de problème. J’ai notamment mis l’accent sur l’impact et la gestion des rounds »,assure Jeyssa Marcel qui a été sacrée championne de France en cadettes, juniors et seniors et qui fut pensionnaire de l’équipe de France.

L’appétit venant en mangeant, elle nourrit de hautes ambitions. Plus que de défendre sa ceinture récemment acquise, elle aspire à disputer dès que possible un championnat d’Europe. Elle estime avoir d’ores et déjà le potentiel pour en découdre à l’échelon continental. Mais les Jeux de Paris 2024 sont également dans un coin de sa tête et il ne lui déplairait pas de mener de front un double cursus, à la fois dans les rangs professionnels et amateurs, pour viser une qualification olympique.

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