Johann Duhaupas satisfait

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Le Picard Johann Duhaupas n’a cédé qu’à la 11e reprise contre Deontay Wilder, lors de son championnat du monde WBC des lourds aux Etats-Unis.

Johann Duhaupas (à gauche) a conquis le respect de Deontay Wilder par sa capacité à encaisser les coups. Mais l’Américain conserve sa ceinture. (Photo AFP)

Onze rounds. C’est le temps qu’aura tenu le Picard Johann Duhaupas face au champion du monde WBC des lourds, Deontay Wilder, dans la nuit de samedi à dimanche dans l’Alabama. Une nouvelle pluie de coups puissants de l’Américain, face à un Duhaupas au bord de la rupture, a poussé l’arbitre à mettre fin au combat. Mais l’honneur est sauf : l’Abbevillois n’a toujours pas été envoyé au tapis depuis le début de sa carrière. « Malgré la défaite, j’ai prouvé beaucoup de choses, se satisfait Johann Duhaupas au lendemain de son combat héroïque. Tout le monde pensait que je prendrais une branlée en deux rounds, je leur ai donné tort ». Pour ne pas donner lieu à ce scénario imaginé par tout le public américain, le boxeur de 34 ans a parfaitement appliqué la stratégie élaborée avec ses entraîneurs Bruno Vaillant et Daniel Lorcy, à savoir une garde très haute, avancer constamment vers son adversaire de 2,01m pour casser la distance et porter régulièrement un direct du gauche. Seul accroc au plan : la blessure au nez contractée durant la préparation s’est rouverte dès la première reprise. Cela n’a finalement pas gêné Johann Duhaupas, qui a continué à mettre en place sa technique, malgré les coups surpuissants de Deontay Wilder. « C’est le plus gros cogneur que j’ai jamais rencontré », concède le Français. Au fur et à mesure, la garde baisse et Wilder trouve de plus en plus la cible. Le natif de l’Alabama cherche le K.-O. à tout prix mais ne le trouvera pas.

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Dans la dixième reprise, les deux hommes se défient du regard et Wilder trouve une première ouverture. Il la retrouvera dans la reprise suivante et une ultime pluie de coups. « C’est bien ce qu’on avait dit dès le début, il nous a manqué un mois et demi de préparation, constate Bruno Vaillant, qui a préparé ce combat avec son protégé depuis mi-août seulement. Ça aurait changé la donne. Wilder, lui, a eu quatre mois de préparation et s’est entraîné avec douze sparring-partners ! » Alors devant un tel contraste, une telle différence de moyens, tenir onze reprises face au deuxième meilleur lourd du monde, derrière Wladimir Klitschko, est déjà un exploit pour Johann Duhaupas. Son sourire après le combat montrait toute sa joie d’avoir pu savourer une expérience mondiale. « Je suis satisfait du scénario du match, assure celui qui a concédé sa troisième défaite en 35 combats. J’ai déjà tout gagné en faisant ce que j’ai fait. » Il a surtout conquis le respect des Américains. Deontay Wilder lui a fait faire un petit tour d’honneur du ring après le combat. « Il m’a montré beaucoup de respect, ce qui n’est pas habituel chez lui », raconte Johann Duhaupas. « Johann a conquis tout le public américain et il a même eu le droit à une haie d’honneur jusqu’aux vestiaires », ajoute Bruno Vaillant. Hier encore, au moment de quitter les Etats-Unis pour retrouver aujourd’hui sa Picardie natale, le désormais ancien challenger au titre mondial a pu vérifier sa nouvelle notoriété. « Tout le monde le reconnaît, il n’a pas arrêté de faire des photos et de signer des autographes depuis la fin du combat », explique son entraîneur. Depuis samedi, le boxe picarde porte un nom de l’autre côté de l’Atlantique : Johann Duhaupas.

Par Loïc Becart

Source : Le Courrier Picard

 

 

 

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