Karim Achour, le boxeur voyageur

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Pour la cinquième fois de suite, Karim Achour va défendre son titre de champion de France à l’extérieur. Cette fois à Louvroil (Nord) dans la banlieue de Maubeuge, vendredi soir chez son adversaire Moez Fhima (23 victoires, 1 nul, 3 défaites).

« J’aime bien évoluer dans des ambiances un peu hostiles », admet Karim Achour

« Forcément, je préférerais boxer dans l’Oise, dit Achour (18 victoires, 2 nuls, 4 défaites). D’autant que certains de mes amis ne peuvent pas toujours effectuer les déplacements ». Le droitier peut cependant compter sur des supporters où qu’il aille. À Louvroil, le CE de Saint-Gobain, une entreprise de Thourotte, la ville où Achour était licencié avant de rejoindre Pont, a organisé un voyage en bus pour assister au gala. « C’est une initiative que j’apprécie beaucoup, insiste Achour. Parallèlement au bus, des gens de Pont et des amis viendront également par leurs propres moyens. Là-bas, ça promet d’être chaud en plus. C’est une petite salle de 800 places et apparemment, elle devrait afficher complet. J’aime bien évoluer dans ce style d’ambiance un peu hostile ». Comme à Cherbourg en novembre 2013, lorsqu’il avait battu Julien Marie-Sainte devant près de 1 200 spectateurs. « Ça ne me fait pas peur et surtout, ça n’influe pas sur ma boxe, assure Achour. Le public peut avoir une influence sur l’arbitre et les juges. Du coup, gagner à l’extérieur démontre qu’on le mérite vraiment ».

Seulement, si lors des dernières défenses, le Picard avait dû se déplacer parce que ses clubs successifs avaient perdu les enchères, la raison est différente cette fois. « Fhima n’est pas mon challenger officiel. Il m’a proposé de le rencontrer et j’ai accepté, précise Achour. C’est un championnat par dérogation, et c’est pour cela que le combat a lieu chez lui. C’est la première fois que je ne rencontre pas mon challenger (ndlr : il s’agit actuellement de Jonathan Bertonnier, qu’Achour affrontera en mai s’il conserve son titre vendredi). J’ai beaucoup réfléchi avant d’accepter cette offre. Mais je suis champion de France, je veux faire l’Europe donc je ne dois rien refuser. En boxe, il faut marquer les esprits pour progresser. En revanche, je sais qu’une défaite contre un boxeur qui n’est pas mon challenger peut à l’inverse être très préjudiciable. Je prends un risque ».

Cependant à 28 ans (il les a fêtés dimanche), Achour s’est construit un palmarès et une expérience qui le préservent de certaines mésaventures. « Mes plus grands combats, que ce soit au niveau de l’importance ou de mes performances, étaient à l’extérieur » rappelle le champion.

Par Walter Ignasiak

Source : Courrier Picard

 

 

 

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