Le champion d’Europe des super-moyens (18 v) remet en jeu sa ceinture, ce samedi, au Cannet, devant l’Allemand Emre Cukur (19 v, 1 n, 1 d). Une échéance qu’il aborde avec confiance et le plus grand sérieux.
Quand on lui demande comment il se porte, le Val-de-Marnais ne se départit pas de sa sérénité. « Franchement, ça va bien, acquiesce-t-il. J’ai beaucoup de pression. C’est normal car cela fait longtemps que je n’ai pas boxé dans une grande soirée médiatisée avec un championnat du monde à l’affiche. Mais c’est une bonne pression d’autant que je serai à la maison. Je vais la gérer. » Tout a été fait comme il convenait en amont. La préparation a été entamée depuis septembre et tout s’est déroulé comme sur des roulettes avec une montée en puissance au fil des semaines pour finir par entrer dans le dur. Du classique en somme. La protégé des frères Gomis a mis les gants avec de « très bons amateurs » de la VGA Saint-Maur mais pas avec des pros. Cela ne le soucie guère. « Le rythme des amateurs est souvent plus élevé que celui des pros, si bien que j’ai pu enchaîner des séances de sparring avec beaucoup d’intensité, à l’image de mon style », justifie-t-il.
« J’assume clairement mon statut de favori et je le démontrerai. »
Quid de son rival du soir ? « Emre Cukur est un fausse garde technique, doté d’une bonne vision du ring. Il boxe beaucoup en contre avec son bras arrière et sur les erreurs de l’adversaire. Il est mobile. Voilà les qualités que je lui trouve », sourit le tenant. Pas de quoi l’inquiéter, en tout cas : « La seule inquiétude, c’est moi-même, tempère-t-il. A moi de ne pas tomber dans l’excès de confiance et de ne pas me laisser aller. Normalement, c’est un adversaire largement à ma portée, à condition de rester concentré et de suivre le game plan prévu. A savoir, lui mettre continuellement la pression en alternant les cibles. En somme, avancer, varier, bloquer et rester attentif tout au long du combat. J’assume clairement mon statut de favori et je le démontrerai. »

En cas de victoire, le Français n’envisage pas pour autant de disputer un championnat planétaire dans la foulée. « Je ne peux pas tout de suite prétendre à cela, assure-t-il. On va voir ce que cela va donner et comment je vais progresser dans les classements. Je vais continuer à travailler et à engranger des points pour monter tout doucement. » Le toit du monde n’est cependant plus très loin.