Le Français (20 v) devait initialement défendre sa ceinture EBU des super-moyens, ce samedi, à Marseille, devant l’Italien Giovanni De Carolis. Lequel a déclaré forfait. Si bien qu’il remettra en jeu son titre Intercontinental WBO face à l’Argentin Abraham Buonarrigo (12 v, 4 d).
« Ne pas rencontrer Giovanni De Carolis est une grosse déception car pendant six semaines, je suis parti en camp d’entraînement. Je mangeais et je dormais en pensant à lui. Vous m’imaginez pas combien je me suis conditionné à l’affronter. J’étais tellement prêt que je l’aurais battu en quatre rounds. Je suis dégoûté qu’il ait invoqué une blessure à l’épaule une semaine avant l’événement », clame Kevin Lele Sadjo.
Le problème est que le nouvel adversaire qui va défier le Val-de-Marnais présente un profil tout à fait différent. « L’Argentin a encore un style un peu amateur. Il boxe de manière extrêmement propre et très technique, tout en mobilité. En somme, tout le contraire de De Carolis. Or, je ne m’étais pas préparé à ça. Devant De Carolis, il était prévu que l’on soit dans un affrontement direct, dans un face à face en puissance, avec des frappes sous différents angles, selon les ouvertures afin de le faire reculer. Contre le Sud-américain, il va falloir que je me réadapte dans mes déplacements. Comme il est plutôt fuyant, je vais devoir adopter une stratégie consistant notamment à lui couper la route tout en faisant attention à ses directs qui partent très vite. Je vais également me focaliser sur le cadrage. Ce sera à moi de l’emmener où je veux pour pouvoir placer mes enchaînements. Bref, cela n’aura vraiment rien avoir », prédit le tenant.
La première réunion en France diffusée par DAZN
Qui, fidèle à lui-même, se veut prudent : « Je ne dis pas que je suis confiant. Ce n’est pas mon genre. On verra sur le ring si je le suis ou pas. En outre, j’aurai une certaine pression puisque ce sera la première réunion en France que DAZN diffusera. Cet événement fait l’objet de beaucoup d’attente et d’une campagne de communication importante. Je n’ai donc pas le droit de me louper. »
Même en cas de victoire, le Francilien tient à recevoir la réplique de Giovanni De Carolis qui demeure son challenger officiel : « Tant que je ne l’aurai pas puni pour ce qu’il m’a fait subir pendant ce mois et demi, je ne serai pas tranquille, sourit-il. Une fois que je l’aurai battu, j’abandonnerai ma ceinture. Actuellement, je suis classé numéro 6 en WBC, 8 en IBF 1et 10 en WBO. Pour le moment, c’est le champion unifié, le Mexicain Saul Canelo Alvarez, qui fait la pluie et le beau temps dans la catégorie. Il bloque un peu tout le monde en attendant qu’il choisisse qui il va affronter. Plein de boxeurs attendent d’avoir leur chance contre lui. Et moi, je suis encore derrière eux. Nous n’avons pas de visibilité."
