La désillusion de Makan Traoré, l’espoir de Davina Michel

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Les JO se sont arrêtés en huitième de finale pour le Français tandis que la Tricolore s’est un peu plus rapprochée d’une médaille.

Disons-le, sans ambages, devant le Danois Nikolaï Terteryan, vainqueur (4-1), le Charentais (-71 kg) « est passé à côté de son combat, comme le reconnaît Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. La stratégie à adopter était simple : s’engager en misant sur sa puissance et gagner round après round. Cela était d’autant plus faisable que son adversaire a le même gabarit que Makan et frappe moins que lui. Au lieu de cela, Makan n’a pas fait montre de suffisamment d’envie. Il a été trop attentiste et, surtout, passif alors qu’il n’a pas les qualités pour remporter un combat en reculant, a fortiori devant un gaucher. En outre, il ne montait pas les mains suffisamment rapidement en sortie d’action et restait inactif après avoir encaissé des séries. Si bien qu’il n’a pas réussi à en faire plus pour recoller au score après la perte de la reprise initiale. En revanche, il s’est adjugé aisément la troisième, preuve qu’il en avait gardé sous le pied et qu’il avait la capacité d’en faire de même lors des deux premières. »

Très déçu pour son protégé, l’entraîneur national n’a, à ce stade, pas d’explication pour expliquer cette contre-performance. « Je ne comprends pas car ce n’était qu’un huitième de finale, suggère-t-il. En outre, Makan avait réalisé une prestation convaincante au tour précédent face à un rival nettement plus compliqué à boxer, ce qui aurait dû le mettre en confiance. Toujours est-il que nous sommes restés sur notre faim. Mais, à un moment, pour gagner, il faut s’en donner les moyens. Il n’y a pas de miracle. » De fait, il n’y en a, hélas, pas eu pour le Français.

photo ©France Olympique

Quelques minutes plus tard, Davina Michel (-75 kg) a redonné le sourire au camp tricolore en dominant de la tête et des épaules la Thaïlandaise Baison Manikon (5-0), laquelle n’a fait qu’avancer dans l’espoir de casser la distance et d’imposer un bras de fer de près. Nettement plus grande, la Martiniquaise a tiré tout le parti de son allonge supérieure pour contenir les velléités de l’Asiatique.

« Elle a gagné nettement en faisant ce qu’il faut, c’est-à-dire d’abord travailler avec son bras avant pour, ensuite, contrer avec sa droite et sortir latéralement, résume Stéphane Cottalorda, entraîneur national en charge de la filière féminine. Le tout en occupant le centre du ring. Cependant, Davina était un peu stressée au début du match. Elle a parfois un peu manqué de relâchement et de fluidité. Si bien qu’elle n’était pas toujours suffisamment déliée. Cela s’explique aisément par le contexte et le fait que ce soient ses premiers JO. Mais, dans le troisième round, nous avons retrouvé la vraie Davina et son aptitude à en découdre sur les jambes. Globalement, son entrée en matière est, bien sûr, satisfaisante, sachant qu’elle peut faire encore mieux. » Si tel est le cas et qu’elle s’adjuge son prochain duel, elle aura alors la certitude d’être sur le podium.

photo ©France Olympique

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