L’avènement de Maïlys Gangloff

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La Savoyarde (5 v, 2 d) est devenue championne de France des coqs, le 5 mai, à Saint-Avé, en dominant, par arrêt de l’arbitre sur blessure, l’autre cochallenger, Romane Geffray (1 v, 1 n, 3 d). Un bonheur suprême.

Maïlys Gangloff, plus puissante et plus musculeuse, lâchait les chevaux d’entrée et enclenchait sans discontinuer la marche avant. Un travail de sape à base de crochets lourds des deux mains, tant au buste qu’au visage. En face, Romane Geffray ne paniquait pas et remisait en tournant tout en esquivant autant que possible. Élégante gestuellement, elle pâtissait, en revanche, d’un manque de puissance et donnait l’impression de subir.

Dans le deuxième round, la Nantaise encaissait d’ailleurs trois lourdes droites de plein fouet et était touchée au nez avec, à la clef, une hémorragie. La sang coulait de plus belle dans l’opus suivant mais le médecin l’autorisait néanmoins à poursuivre les débats. Forte de ce double avantage, psychologique et au pointage, Maïlys Gangloff accentuait son pressing et déclenchait sous tous les angles, histoire de ne pas relâcher son étreinte. Sa rivale ne cédait pas et bien qu’handicapée par sa blessure, elle répliquait comme elle le pouvait mais avec un efficacité moindre, quand bien même demeurait-elle assez précise dans ses initiatives. Les débats étaient d’une grande netteté, mêlant savamment intensité et fluidité. Malheureusement, l’appendice nasal de Romane Geffray faisait à nouveau de siennes, laissant craindre une fracture. Ce qui incitait l’arbitre, sur avis du corps médical, à stopper là le duel au grand dam de l’intéressée.

Peut-être que je vais pouvoir être classée en EBU... 

Émue aux larmes, Maïlys Gangloff, dont c’était, à l’image de son adversaire du soir, la deuxième chance nationale après s’être inclinée, lors de sa première tentative, devant Élodie Bouchlaka, pouvait savourer sa consécration au micro de Fight Nation : « Je remercie la vie de m’avoir permis d’avoir cette ceinture. C’est vraiment un accomplissement. J’ai une longue carrière puisque ça fait douze ans que j’ai commencé la boxe. Cela fait très plaisir. Je ne suis pas une grosse technicienne mais j’adore frapper fort. C’est ce que j’aime bien dans la boxe même si ce n’est pas forcément la plus belle image que l’on puisse donner de ce sport (sourire). Avec ce titre, peut-être que je vais pouvoir être classée en EBU... » La Savoyarde le mériterait amplement.

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