Maïva Hamadouche très convaincante

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Pour sa première avec son promoteur, l’Italien Salvatore Cherchi, PDG de Matchroom Italia, filiale de la société Matchroom fondée par l’Anglais Eddie Hearn, la championne du monde IBF des super-plumes (22 v, 1 d) a battu, par arrêt de l’arbitre (8e), la vaillante Serbe Nina Pavlovic (6 v, 1 n, 4 d), le 17 décembre, à Milan.

La Française n’était plus montée sur un ring, en boxe professionnelle, depuis la défense victorieuse de sa ceinture, le juillet 2019, au Cannet, devant la Mexicaine Janeth Perez. Visiblement pressée d’en découdre et surtout fidèle à son tempérament, elle ignorait sciemment les traditionnelles minutes initiales d’observation pour enclencher la marche en cadence dès que le gong la libérait. Devant les caméras de la plate-forme DAZN, la feuille de route était simple : sans cesse étouffer sa contradictrice et être active. Elle le faisait plutôt bien, c’est-à-dire avec assez peu de déchet dans ses attaques. Même si elle déclenchait parfois d’un peu loin, ses crochets larges des deux mains ébranlaient déjà sa rivale. Mieux, la Tricolore pensait à lever les mains et à soigner ses moyens de défense. Résultat : la challenger ployait dès la deuxième reprise et était contrainte de poser un genou à terre tant elle ne parvenait pas à suivre pareil tempo infernal.

Maïva Hamadouche, la championne du monde IBF

En dépit de ce scénario, la Francilienne avait le bon goût de ne point confondre vitesse et précipitation et continuait d’effectuer son pressing en bon ordre, ses frappes lourdes au corps faisant des ravages. Pour les éviter autant que possible, la Serbe n’avait d’autre solution que de reculer et de tourner systématiquement, donnant çà et là son gauche pour retarder l’échéance, voire, au besoin, s’accrochait. Rien qui n’était susceptible de perturber la tenante, remarquable dans son travail de destruction, au demeurant plus construit que lors de ses précédentes sorties, notamment avec un bras avant en piston utilisé à bon escient.

Un nouvel entraîneur et un double projet

Par orgueil, Nina Pavlovic avait parfois la témérité de vouloir accepter l’affrontement de près comme dans le quatrième opus. La sanction était alors immédiate tant elle ne pouvait souffrir la comparaison ni en puissance ni en intensité quant au débit de coups délivrés. El Veneno était dans son élément et la patronne du carré magique, imprimant en permanence le rythme qu’elle souhaitait à des débats d’une limpidité appréciable. Dans la cinquième, son opposante était encore comptée après avoir encaissé un crochet au foie. Elle repartait néanmoins très courageusement au front, s’efforçant de donner le change en répliquant sporadiquement tandis que Maïva Hamadouche ne levait pas le pied ni ne lâchait sa proie, sapant en bas pour mieux crucifier en haut. Le rouleau compresseur allait finir par avoir gain de cause au huitième round après une énième accélération à la suite de laquelle son adversaire, victime d’une hémorragie nasale et visiblement plus guère en mesure de réagir ni de riposter, décidait d’abandonner, ce qui conduisait le directeur du combat à décréter la fin des hostilités.

Fort de ce succès extrêmement probant, la nouvelle protégée de l’entraîneur normand Salem Hamraoui va poursuivre son double projet puisqu’elle est également en lice pour décrocher son billet olympique direction Tokyo. Dans cette optique, elle participera au Tournoi de qualification olympique (TQO) de Londres, en avril prochain. D’ici là, il n’est pas impossible qu’elle dispute un championnat du monde chez les rémunérées, l’objectif étant de réunifier les titres, voire d’en remporter d’autres dans la catégorie supérieure des légères.

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