Mehdi Nichane : « Glaner entre trois et quatre médailles »

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A l’heure où débutent les Jeux de Paris, le Directeur technique national (DTN) précise les résultats attendus. Des ambitions légitimées par une méthode de travail qu’il a instaurée au début de l’olympiade.

Posons d’emblée la question cruciale, celle qui est dans tous les esprits : quel est l’objectif en matière de résultats attendus à l’issue des Jeux de Paris ? « Glaner entre trois et quatre médailles réparties de manière égale entre les hommes et les femmes même s’il y aura peut-être un peu plus de possibilités de se hisser sur le podium du côté masculin », répond le Directeur technique national, Mehdi Nichane. Une visée réaliste dans la mesure où, rappelle le DTN, « il y aura des têtes de série et où cinq Tricolores sont concernés. En l’occurrence, Billal Bennama, Sofiane Oumiha, Wassila Lkhadiri, Amina Zidani et Davina Michel. Néanmoins, tous nos qualifiés auront leurs chances avec, forcément, un avantage à ceux qui auront été les plus réguliers à l’international, au cours des deux dernières années. Mentalement, en terme de détermination, le collectif est prêt. Il est composé de gens matures qui, pour certains, ont mis de côté leur vie de parent. A un moment donné, il faudra que ça paye ! »

Au demeurant, tout a été fait en amont pour tendre vers pareille consécration. « Nous avons vraiment replacé l’athlète au centre du dispositif, étoffé les staffs, multiplié les échanges internationaux avec des pays avec lesquels nous n’avions pas forcément l’habitude de collaborer et qui, aujourd’hui, comptent sur l’échiquier mondial comme l’Ouzbékistan, l’Inde ou la Colombie, détaille Mehdi Nichane. Sur le plan sportif, l’idée a été d’inclure davantage de professionnalisation tous azimuts. Par exemple, en prenant en compte le niveau de forme des athlètes pour mieux adapter la programmation de l’entraînement. »

Il s’est également agi de ne pas négliger ce qui n’a pas trait au ring proprement dit : « Nous avons mis en place, autour d’eux, tout un dispositif afin qu’ils soient les plus sereins possibles pour se préparer. Ainsi, tous ceux qui sont qualifiés pour les Jeux bénéficient-ils d’un soutien financier fédéral ainsi que d’un contrat de type Contrat d'insertion professionnelle (CIP) ou d’un emploi réservé. Sans compter des primes de performance. Au niveau socio-professionnel, les situations de chacun ont donc été rapidement stabilisées afin qu’ils se consacrent à 200 % à l’entraînement. »

Quant à la façon de faire, elle a été peaufinée : « Nous nous sommes basés sur ce qu’il s’est passé à Tokyo pour réadapter certains contenus, assure le DTN. Par exemple, le fait que 72 % des athlètes qui remportent le premier round sont ensuite déclarés vainqueurs du combat. Cela a eu une incidence sur la manière dont avons conçu la préparation physique et tactique. Il y a également eu davantage de travail vidéo, de mises en place tactiques affinées, de recherche de profils d’adversaires spécifiques pour mettre l’accent sur certains aspects. »

Et cela a déjà commencé à payer : « Ce qui est très significatif, c’est l’évolution du rang de la France lors des compétitions internationales de référence, qu’elles soient mondiales ou continentales. Nous avons à la fois davantage de résultats et de régularité, se félicite le DTN. A cet égard, il faut préciser qu’avec huit qualifiés, la France est le sixième pays au nombre de pugilistes qualifiés pour les Jeux, à égalité, par exemple, avec les États-Unis. »

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