Milan Prat en trombe

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Le 3 septembre, devant son public de Drancy, le Francilien (11 v, 1 d) a réalisé, à vingt-et-un ans, une performance de choix pour dominer par KO (3e) le vieux briscard Fouad El Massoudi (17 v, 1 n, 14 d) et s’emparer du titre national vacant des super-welters.

Tout opposait les deux protagonistes de cette confrontation hexagonale. Milan Prat avait pour lui son punch dévastateur, son allonge supérieure et son jeune âge. Fouad El Massoudi, lui, misait sur ses facultés d’encaisseur et sa science du ring, sur sa longue expérience face à des rivaux au pedigree plus que respectable et sur sa capacité à aller au contact quand les circonstances l’exigent.

Au son du gong libérateur, l’ancien membre de l’équipe de France lâchait les chevaux, patiemment mais avec une précision chirurgicale. Non seulement ses bras tentaculaires empêchaient son contradicteur de s’approcher mais ils le martyrisaient sous tous les angles. Si bien que le Rhônalpin était balloté dès la reprise initiale, touché au foie et au visage, en uppercuts comme en cross. Le Francilien déployait une boxe plaisante, emprunte de variété et d’efficacité, de rapidité gestuelle et de technique exécutée dans les règles de l’art.

« Je suis fier d’avoir accompli ça »

Ses jabs et ses directs étaient le prélude d’enchaînements ciselés, souvent conclus par une droite lourde et plongeante et un crochet gauche. Comme dans la deuxième reprise lorsque le visiteur était contraint de mettre un genou à terre après avoir été crucifié trois fois de suite par cette combinaison d’école. Un chemin de croix. Il était d’ailleurs de nouveau compté quelques secondes plus tard. Rebelote dès l’entame du troisième opus. Cette fois, c’en était fini, l’arbitre arrêtant là les débats pendant que Karim Harzouz, l’entraîneur de Fouad El Massoudi, jetait à bon escient l’éponge.

Fidèle à lui-même, le nouveau champion de France, qui, rappelons-le, avait déjà été sacré à ce niveau en amateurs, avait le triomphe humble au micro de Fight Nation : « J’ai réussi à finir avec la manière et j’en suis encore plus heureux. Je suis fier d’avoir accompli ça. J’ai vraiment bossé pour. J’ai fait mon travail pas forcément pour faire taire les sceptiques ni pour plaire. Je travaille avant tout pour moi. L’objectif était de prendre la ceinture. La suite ? C’est mon staff qui gère. Je ne m’emmêle pas trop. Je suis bien entouré. Et puis je tiens à remercier mon adversaire car il faut être deux pour faire un beau combat. » Qui fera date dans la carrière prometteuse du vainqueur.

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