En huitièmes de finale des Jeux européens, Estelle Mossely, Émilie Sonvico et Billal Bennama l’ont emporté avec la manière, confortant la bonne dynamique dans laquelle se trouve les équipes de France.
« La prestation très satisfaisante d’Émilie Sonvico »
Émilie Sonvico (-66 kg) a réalisé une prestation de haute volée en dominant par arrêt de l’arbitre (2e) la jeune Arménienne Sona Harutyunyan qu’elle avait auparavant envoyée deux fois au tapis. Devant une adversaire grande et fausse garde, la Sudiste « a travaillé en déplacements, en attaquant d’abord en ligne avant de conclure avec des coups circulaires, ce qui lui a permis de toucher plusieurs fois durement l’Arménienne, décrypte Stéphane Cottalorda, entraîneur national en charge de la filière féminine. Sa prestation est évidemment très satisfaisante. » Reste le plus dur à faire pour voir les JO de Paris : vaincre, en quart de finale, la Belge Oshin Deriew qui s’entraîne à Hénin-Beaumont et qui s’est, elle aussi, montrée à son avantage en Pologne. « Émilie devra continuer à en découdre sur les jambes, rester sérieuse tactiquement et ne pas se laisser enfermer, avertit Stéphane Cottalorda. Ce ne sera pas un match facile. Ce sera du 50-50. »
Estelle Mossely sur la bonne voie
De son côté, Estelle Mossely (-60 kg) est venue à bout (5-0) de la Hollandaise Chelsey Heijnen qui a tout fait pour pourrir la confrontation en se jetant et en étant très brouillonne en dépit d’une propension à changer fréquemment de garde. « Estelle a bien maîtrisé le premier round en étant très mobile sur les jambes. Elle l’a moins été dans le deuxième, si bien que lorsque la Hollandaise rentrait, elle se faisait accrocher après avoir essayé de la contrer. Mais pour faire un beau combat, il faut être deux », résume le DTN, Mehdi Nichane. Qui rappelle que la Francilienne est sur la bonne voie, elle qui vient d’enchaîner, pour la première fois depuis un certain temps, deux victoires d’affilée en amateurs. Une troisième, en quart de finale aux dépens de la Kossovare Donjeta Sadiku, sera synonyme de ticket olympique pour Paris. « Le niveau va s’élever, la Kossovare étant à la fois explosive et propre techniquement, pointe le DTN. Néanmoins, c’est jouable. »
Billal Bennama a eu tendance à aller à la bagarre
Enfin, Billal Bennama (-51 kg) a, comme à son habitude, misé sur sa vista pour venir à bout du Kosovare Bashkim Bakoju (5-0). Même si tout n’a pas été parfait. « Nous l’avons un peu rappelé à l’ordre à la fin du deuxième round parce qu’il avait tendance à vouloir aller à la bagarre, précise Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. Ce qui non seulement avait pour effet de rendre les débats parfois brouillons mais également contraignait Billal à trop s’exposer puisqu’il a pris des coups évitables. Sinon, pour le reste, il a fait ce qu’il fallait et se montre très constant depuis le début du tournoi. » En quart de finale, l’Occitan recevra la réplique du Polonais Jakub Slominski dont le profil très physique et rentre dedans a tout pour le faire briller à condition de ne pas entrer dans le jeu du local.