Les différentes possibilités d’être de la fête sur les rings des Jeux olympiques de Paris 2024 sont désormais connues. Une chose est sûre, les places seront très chères.
- Il y aura bien trois épreuves qualificatives pour Paris. En l’occurrence, un tournoi continental (les Jeux européens) qui aura lieu en juin 2023 puis deux tournois mondiaux qui se dérouleront entre janvier et mai 2024.
- Lors du TQO européen, il faudra être demi-finaliste chez les femmes pour décocher son billet et finaliste en -75 kg. Idem chez les hommes sauf pour les -51 kg, les - 92 kg et les +de 92 kg où, là, il faudra aussi atteindre la finale.
- En tant que pays hôte, la France bénéficiera de quotas mais seulement à certaines conditions et dans des proportions très limitées. Soit trois au maximum pour ces Messieurs et autant pour ces Dames. A noter qu’il n’y aura pas de quota attribué d'office en -75 kg chez les femmes ni en -51 kg, en -92 kg et en +92 kg chez les hommes.
- Par ailleurs, les quotas pourront être utilisés si nous ne parvenons pas à qualifier plus de trois pugilistes par genre à l’issue des deux premières épreuves. Et ce, à condition que les athlètes que la Fédération choisira aient participé à au moins un de ces deux tournois et qu'ils soient dans une catégorie de poids éligible. De plus, si la France compte deux qualifiés à l'issue du TQO continental et du premier TQO mondial, elle ne pourra activer qu’un quota. Et si elle a trois athlètes qui ont obtenu leurs sésame olympique, elle ne disposera plus du moindre quota. Une règle implacable qui oblige donc à participer à un moins l’un des deux premiers TQO pour être ensuite en droit d’activer un quota. Par ailleurs, la DTN se prononcera sur les critères d'attribution des possibles quotas seulement après le premier tournoi mondial, sachant que la piste des quotas octroyés au pays organisateur n'est pas la priorité.
- Reste que les athlètes désignés numéro un de leur catégorie à l'issue du tournoi de pré-sélection interne, qui se déroulera en février prochain, n'auront d'autre choix que de s’aligner aux Jeux européens sous peine de ne pas pouvoir activer un quota pays hôte en fonction du nombre de qualifiés par la voie classique. Ils prendraient alors le risque impensable de devoir impérativement se qualifier lors de l’un des deux tournois mondiaux.
- Au total, 248 heureux élus dans une stricte parité (124 hommes et 124 femmes) seront de la partie, à Paris. Et ce, dans les catégories suivantes, au demeurant inchangées : -51 kg, -57 kg, -63,5 kg, -71 kg, -80 kg, -92 kg et +92 kg pour les garçons ; -50 kg, -54 kg, -57 kg, -60 kg, -66 kg et -75 kg pour les filles.
La boxe aux Jeux pour la dernière fois ?
Ils auront au moins la chance de goûter aux joies d’un tournoi olympique de boxe. Ce qui est loin d’être acquis pour 2028 puisqu’à ce jour, le noble art ne figure toujours pas au programme des Jeux de 2028, à Los Angeles. Pour changer la donne, il aurait fallu que l’IBA se conforme enfin aux directives du Comité international olympique (CIO) qui prône « un changement radical de culture » au sein de l’instance et que celle-ci adopte sur tous les plans un mode de fonctionnement interne qui réponde aux exigences légales et éthiques inhérentes à la charte olympique.
Ce qui, aux yeux de la commission exécutive du CIO, n’est pas vraiment le cas. Ainsi, le 6 décembre, le CIO a-t-il adressé une lettre incendiaire à l’IBA. Un courrier dans lequel il se dit préoccupé par « la gouvernance » de la fédération internationale, « sa transparence financière, sa durabilité ainsi que par l'intégrité de ses processus d'arbitrage et de jugement ». Et d’enfoncer le clou : « Plusieurs signaux laissent penser que le changement radical de culture demandé par le CIO afin de pouvoir lever la suspension de la reconnaissance de l'IBA n'a pas eu lieu. Par conséquent, le CIO n'est pas en mesure, aujourd'hui, de revenir sur sa position concernant la suspension de la reconnaissance de l'IBA. Si une décision devait être prise aujourd'hui concernant cette édition des Jeux (de 2028, N.D.L.R.), la commission exécutive du CIO ne serait pas en mesure de recommander à la session d'inclure la boxe au programme des sports, sous l'autorité de l'IBA. » Tout est dit. Hélas.