Troisième Tricolore en lice, le Sudiste (-60 kg) a, lui aussi, réussi son entrée dans la compétition en étrillant (5-0) le Hongrois Daniel Mate Franck, en seizième de finale des Mondiaux juniors, à Budva, au Monténégro.
L’Azuréen a, d’emblée, pris son destin en main dans le carré magique. « Il ne fallait surtout pas qu’il attende dans la mesure où le Magyar ne s’engage pas. Au contraire, il a tendance à fuir et est capable de faire un non-match pendant neuf minutes, explique Mohamed Taleb, entraîneur national en charge du collectif masculin jeunes. C’est pourquoi Sandro est allé le chercher et a pris l’initiative du début à la fin. Cependant, il l’a fait intelligemment, sans courir après son adversaire mais en lui coupant la route. Il a avancé stratégiquement, en provoquant le Hongrois, en faisant mine de laisser des ouvertures et en le faisant déclencher par un travail de feintes pour, ensuite, le cueillir quand il se décidait à rentrer. D’autant que Sandro était nettement plus rapide de bras et plus complet techniquement. »
« La machine est désormais lancée »

Néanmoins, tout n’a pas été parfait de la part de l’Azuréen : « Sandro a peut-être été parfois un peu trop ému, admet Mohamed Taleb. Cela faisait cinq jours que nous étions là et l’envie d’en découdre le démangeait. A mon sens, il aurait pu être meilleur car au lieu de chercher à construire et de privilégier le cadrage, il s’est, par moments, trop engagé et retrouvé dans des corps-à-corps stériles tant il voulait faire mal. Après ce combat, la machine est désormais lancée. A lui d’être moins cérébral et de cesser de cogiter autant. Il faut qu’il se lâche. »