Sandy Messaoud en outsider

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

Celui qui porte haut les couleurs de la Bretagne (20 v, 7 d) tente, ce samedi 15 février, à Malaga, de détrôner Samuel Molina (31 v, 3 d), champion d’Europe des welters. A trente-huit ans, il a plus que ses chances.

Le Breton a été directement contacté, il y a un mois et demi, par les managers du tenant, lequel avait droit à une défense par dérogation. On peut s’étonner qu’ils aient jeté leur dévolu sur le Français car ils n’ont assurément pas fait le choix de la facilité. En effet, quelle que soit l’issue de la confrontation, celle-ci s’annonce compliquée pour l’Ibère. « Je me suis aussi posé la question de savoir pourquoi ils me voulaient moi, avoue Sandy Messaoud. Soit ils ont une rancœur à mon endroit car, en juin 2024, j’ai battu l’Argentin Dorian Maidana qui fait aussi partie de leur team. Soit ils croient que je suis vieux et que plus les mois passent, plus je vieillis… Enfin, troisième hypothèse, ils sont intéressés par mon titre WBC international qui sera, lui aussi, en jeu. En ce qui me concerne, je n’ai pas hésité à affronter Samuel Molina. On ne peut pas refuser un championnat EBU. Cela faisait d’ailleurs trois ans que j’attendais une telle opportunité. »

Pour que celle-ci se transforme en apothéose et débouche sur une chance mondiale, ce qui est le but ultime, le Morbihannais s’est préparé chez lui et a mis les gants avec des pugilistes locaux. Suffisant « pour prendre confiance en moi », assure-t-il. C’est pourquoi, il a franchi les Pyrénées serein, avec ses armes. « Je n’ai aucun game plan. De toute façon, je n’en ai jamais, sourit-il.  Comme à mon habitude, je vais m’efforcer de m’adapter au plus vite à la boxe de mon adversaire. J’ai tellement pratiqué ce sport et fait de séances de sparring, qu’une fois dans le ring, son profil et son style me parleront. Après, ce sera à moi d’ajouter les choses. »

Le jour J, Sandy Messaoud sait à quoi s’attendre avec Samuel Molina : « Il débite et il a l’air d’avoir une bonne droite. Je pense, d’ailleurs, qu’il va beaucoup s’en servir comme le font les droitiers devant les gauchers. Ce sera à moi d’éviter le coup dur. Disons seulement que je vais m’efforcer de tenir à distance le natif de Malaga dans la mesure où je suis plus grand que lui. Et puis, je ferai le maximum pour démarrer très fort, dans les premiers rounds, afin d’imposer mon rythme et de le mettre dans le rouge. Lui va sûrement essayer de me battre avant la limite. S’il veut aller à la bagarre, moi, je ne m’y attarderai pas trop. Le but sera de frapper, de placer mes coups fétiches et, ensuite, de sortir dans la foulée en désaxant au maximum. »

En tout cas, le sociétaire de Saint-Avé Boxe refuse de se mettre martel en tête : « On verra où tout cela va nous mener, lance-t-il. Je n’ai jamais cherché à faire des calculs de carrière. J’ai toujours pris qui l’on me donnait. Cependant, un succès me ferait avancer dans les classements. Je suis confiant et je crois en moi. »

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram