Sofiane Oumiha, un vrai pro

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  Le double champion du monde amateur et vice-champion olympique de Rio effectuera ses grands débuts chez les professionnels, le 26 février, à Barcelone, face au Vénézuélien Anderson Rangel (6 v, 1 n, 8 d). Une délivrance.

Cela faisait un long bail que ça trottait dans sa tête. Malheureusement, la crise sanitaire et son cortège de reports et d’annulations ont transformé la chose en Arlésienne. Songez qu’initialement, le Toulousain devait en découdre, chez les rémunérés, le 6 mars… 2021, à Lublin, en Pologne. Puis il était question qu’il soit à l’affiche de la réunion programmée le 15 janvier, à Bercy, avec Tony Yoka comme tête d’affiche avant que celle-ci soit décalée au 14 mai pour cause de jauge limite imposée, au cœur de l’hiver, par le Gouvernement.

Las et ardemment désireux de s’engager dans sa nouvelle vie de pugiliste, le Français, qui a pour promoteur l’Anglais Frank Warren, a eu l’opportunité de se produire de l’autre côté des Pyrénées. Il le fallait car, comme il l’explique, il est impératif qu’il compte au moins un combat pro pour avoir ensuite le droit, en tant qu’étranger, de boxer en Grande-Bretagne.

« Je suis en train d’apprendre mon métier »

Reste qu’il n’aborde nullement l’échéance catalane dans la précipitation et l’impréparation. Ce n’est pas vraiment le genre de la maison. Certes, le Tricolore n’avoue ne pas connaître grand-chose de son rival latino ni l’avoir décortiqué sous les moindres coutures en vidéo. Cependant, il n’ignore pas que sur ses six succès, quatre ont été remportés avant la limite. En clair, il ne part pas, loin s’en faut, au front la fleur au fusil, persuadé que ce sera une formalité tant sur la papier que dans le carré magique.

« Je sais simplement qu’Anderson Rangel est un droitier plutôt technique. Pour autant, je ne le prends pas du tout à la légère. Je boxerai à l’instinct, sans prendre de risque et en étant vigilant. Je verrai comment cela se passera au fil des six rounds et je m’adapterai, prédit l’Occitan. Je suis serein car je mesure tout le travail qui a été effectué en amont. Après les Mondiaux amateurs, je n’ai coupé qu’une semaine puis je suis retourné à la salle. Je savais que je devais me tenir prêt dans le cas où j’aurais une opportunité. Qu’importe si j’ignorais qui serait mon futur adversaire et s’il m’était donc impossible de mettre en place une tactique précise. Je voulais impérativement disputer un match d’ici fin février. Je suis en train d’apprendre mon métier. Depuis le temps que j’attends ça, il y a forcément un peu d’appréhension. J’ai vraiment envie de bien faire. »

Mohammed Mimoune, Jaouad Belmehdi et Sandor Martin comme sparring-partners

Pour cela, le Haut-Garonnais a évidemment mis l’accent, à la salle, sur les attendus de la boxe pro. En l’occurrence, « la force, la puissance, le fait de bien poser les appuis pour être moins aérien même si je conserverai ma petite touche qui consiste à boxer sur les jambes », sourit Sofiane Oumiha qui, ces derniers temps, a fait beaucoup de musculation. Il a été épaulé, dans son entreprise, par des sparring-partners de premier choix que sont son pote de club, Mohammed Mimoune, mais aussi l’ancien champion de France des légers, Jaouad Belmehdi, et l’Espagnol Sandor Martin, récent vainqueur de l’Américain Mikey Garcia.

Pour l’instant, rien n’est prévu ni, a fortiori, signé concernant le prochain duel au programme de l’ex glorieux capitaine de l’équipe de France.

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