Soheb Bouafia, unique rescapé

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Le Nordiste est le seul à poursuivre sa route lors du TQO de Bangkok. Yojerlin Cesar et Samuel Kistohurry, eux, ont vu leur rêve olympique s’effondrer en quart de finale.

Contre l’Afghan Noori Silab, gaucher, doté de longs segments et légèrement plus grand que lui, Soheb Bouafia (-92 kg) « a fait le taf en alternant distance - mi-distance dans les deux premiers reprises. Il se les est adjugées logiquement, estime Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. Il a délivré des coups puissants, tant au buste qu’au visage. En revanche, dans la troisième, fort de son avance, il a davantage cherché à gérer mais en manquant quelque leu de réactivité. En somme, il a fait un match intéressant. Soheb monte en puissance au fil des tours. » Tant et si bien que le Roubaisien n’est plus qu’à un succès du bonheur et d’un billet pour Paris.

Devant le Jordanien Hussein Iashaish, Yojerlin Cesar (-80 kg) « a fait le boulot pendant les deux premiers rounds, note Malik Bouziane. Il n’a pas eu peur et s’est engagé tout en travaillant en anticipation au milieu du ring ou en contrant. Même dans le deuxième, il s’est montré toujours aussi actif et c’est lui qui, à la fois, a inscrit les touches les plus nettes et en a fait plus que son adversaire, quand bien même lui est-il parfois arrivé d’être sur le reculoir. Pourtant, il a été donné perdant 4-1, ce qui nous a surpris d’autant que le Jordanien s’est montré assez brouillon.... Ensuite, Yojerlin a connu une baisse de régime durant les trois dernières minutes et a subi à cause de la fatigue. Il a été compté sur un coup bête et a pâti de son manque d’expérience. » Au final, on l’aura compris, un sentiment pour le moins extrêmement frustrant, c’est un euphémisme, domine à la lecture du verdict. « Peut-être que les juges n’ont pas aimé que Yojerlin ne soit pas systématiquement campé sur ses appuis et qu’il ait ponctuellement adopté un style un peu fuyant », suggère Malik Bouziane.

De son côté, Samuel Kistohurry (-57 kg) « n’a pas démérité », dixit Malik Bouziane, face au fausse garde indien Sachin Sachin, à la fois très mobile et plus rapide de bras que l’Aquitain. « La stratégie consistait donc à mettre la pression et Samuel s’y est employé. Cependant, il n’était pas forcément dans le bon timing et n’est pas parvenu à suffisamment cadrer, si bien que trop de coups n’ont pas trouvé leur cible, analyse l’entraîneur national. Des défauts qu’il a ensuite gommés au deuxième round en enclenchant franchement la marche avant et en multipliant les enchaînements puissants corps-face. Enfin, dans le troisième, son débit impressionnant s’est accompagné d’un peu trop de déchet. Il s’est, de surcroît, exposé tandis que son rival délivrait des coups en ligne plus lisibles et avait tendance à finir les actions. » Dans ces conditions, l’issue du dernier opus s’avérait des plus indécises et la balance pouvait légitimement pencher d’un côté comme de l’autre. Hélas, ce fut vers celui de l’Asiatique…

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