Souleimane Mohammedi continue de grandir

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Devant son public d’Aix-en-Provence, le Sudiste (15 v, 1 d) a conquis le titre IBF international des moyens en battant, aux points (96-95, 95-95, 97-93), Sofiane Khati (16 v, 5 d), par ailleurs champion de France de la catégorie.

Souleimane Mohammedi entrait immédiatement dans le vif du sujet. Certes, il faisait le choix de tourner mais cela ne l’empêchait nullement de se montrer incisif dans la mesure où il parvenait aisément à casser la distance pour toucher et ressortir derechef de la zone de contact.

En face, Sofiane Khati ne fuyait pas l’affrontement bien au contraire. Bien que doté d’une allonge supérieure, il avançait en permanence mais en ne se montrant pas suffisamment actif car il avait tendance à trop temporiser avant de déclencher. En effet, il ne trouvait pas toujours l’ouverture, ce qui laissait le temps à son contradicteur de s’organiser. Conscient qu’un tel scénario lui serait, à la longue, des plus préjudiciable, le Neversois accentuait son pressing et l’accompagnait, cette fois, d’un débit croissant au fil des minutes, si bien que les débats s’équilibraient franchement.

De son côté, l’Azuréen restait fidèle à sa stratégie consistant, pour l’essentiel, à esquiver et à en découdre davantage en contres, en faisant valoir sa vitesse gestuelle et son aisance technique. Il remisait sur un ou deux coups en jaillissant quand le Nivernais, qui s’offrait parfois le luxe de changer de garde, semblait plus impactant mais un peu (trop) parcimonieux dans ses initiatives. Avant, de nouveau, de parvenir, seulement par intermittence, à imposer son tempo. Le tout sans, pour autant, emballer en sa faveur un match au demeurant extrêmement plaisant puisque délesté d’accrochages et autres irrégularités. Enfin, dans les trois dernière minutes, c’était plutôt Souleimane Mohammedi, conscient que rien n’était joué, qui appuyait sur l’accélérateur.

Dans ces conditions, le verdict n’avait rien d’une évidence ni dans un sens ni dans l’autre. Finalement, c’est le local qui raflait la mise sur le fil. Sofiane Khati ne voyait évidemment pas forcément les choses de la même façon : « Je me suis trouvé un peu plus fort que lui mais c’est comme ça, déclarait-il sur le ring. J’espère qu’il m’offrira une revanche. Il restera toujours un frère. » Le vainqueur, qui avouait avoir failli arrêter la boxe, rendait d’ailleurs hommage à son adversaire avec sincérité : « Sofiane est un vrai bonhomme. Il sera toujours dans mon cœur. Pour être le meilleur, il faut affronter les meilleurs. C’est ce que je veux faire, en super-welters ou en moyens. » Dont acte.

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