Le Français (14 v) défendra son titre WBA intercontinental des super-welters, ce samedi, à San Diego, face au puncheur mexicain Roberto Valenzuela Jr (23 v, 2 d) qui a remporté l’intégralité de ses succès avant la limite. Tout sauf une formalité.
Fidèle à sa ligne de conduite, le Tricolore aborde la confrontation avec la sagesse du vieux briscard qu’il est déjà : « Le Mexicain sera chez lui puisqu’à San Diego, il y a une communauté de Latinos très importante. Roberto Valenzuela Jr est jeune mais cela fait longtemps qu’il est pro. Il est fougueux et voudra y aller à fond. Il est dangereux d’autant qu’il frappe des deux mains. Je ne m’attends pas à un match facile. A moi de bien gérer les débats et de faire attention à ne pas trop m’exposer. Ce sera l’occasion de voir où j’en suis et ce que je suis capable de faire et de proposer devant ce type de boxeur à la fois très offensif et qui frappe. Ce sera un sacré bon test. Le game plan sera d’être moi-même et de déployer ma boxe. »
Le Parisien s’est notamment préparé avec l’Anglais Amir Khan, en altitude, à Colorado Springs. Les mises de gants s’y effectuaient sur la base de rounds de quatre minutes avec seulement trente secondes de récupération entre chaque. Puis, l’élève de Virgil Hunter a fignolé les réglages avec son mentor. Au programme : travail à mi-distance, coups au corps, combinaisons, précision et tactique.

Une descente en welters n’est pas exclue
En cas de victoire, le natif de Dakar intègrera le top 10 de la WBA, ce qui, réglementairement parlant, lui permettra d’être éligible pour un championnat du monde. Même si on en est encore loin. D’ailleurs, le Francilien, qui aimerait ensuite remonter sur un ring avant l’été, envisage de descendre en welters parce que l’horizon est passablement bouché dans sa catégorie actuelle. « J’aurai beaucoup plus d’opportunités car, en super-welters, toutes les ceintures sont bloquées dans la mesure où la plupart des champions et des challengers potentiels sont sous contrat avec Premier Boxing Champions, la société d’Al Haymon », justifie le médaillé de bronze des Jeux de Rio. S’il se décide à franchir le pas, ce qui n’est, pour l’instant, pas acquis, les choses se feront progressivement afin de ne pas malmener son organisme. En outre, il ne fera un tel sacrifice qu’après avoir effectué d’ultimes tests et si le jeu en vaut la chandelle sportivement. En somme, si des perspectives planétaires s’offrent, à terme, à lui.
En attendant, Souleymane Cissokho se verrait bien disputer un championnat d’Europe en super-welters. Pourquoi pas face à Dylan Charrat s’il l’emporte contre l’Allemand Jama Saidi. Les deux hommes brigueront en effet prochainement la ceinture vacante abandonnée par l’Espagnol Kerman Lejarraga.