Seydi Coupé (11 v) et Thomas Faure (24 v, 1 n, 6d) s’affrontent ce soir, à Roubaix, alors que le titre vacant EBU silver des lourds-légers est en jeu. Un duel qui promet.
Le clan nordiste, qui a remporté les enchères, a bossé d’arrache-pied pour ne pas laisser filer pareille opportunité sur le ring. « On a augmenté le niveau d’exigence d’autant qu’il s’agit d’un douze rounds. Il fallait vraiment que je sois prêt car Thomas est quelqu’un d’expérimenté qui mise davantage sur le débit que sur la puissance. Cela ne me dérange pas. Je suis confiant mais pas trop non plus », affirme Seydi Coupé.

Qui a multiplié les mises de gants devant des partenaires prestigieux. On citera l’Anglais Joshua Buatsi, Daniel Blenda Dos Santos, David Splmont ou encore, Gaétan Ntambwe. En revanche, pas un mot sur le game plan envisagé. Secret défense. Ce qui n’empêche par un sentiment du devoir accompli depuis ses débuts en pros : « Pour l’instant je fais une bonne carrière qui est bien gérée », se réjouit celui qui a été sacré champion de France en juillet dernier.
« Thomas est un homme de grands défis »
Du côté du Castelroussin, qui a accepté de relever le défi contrairement à l’Italien Fabio Turchi et au Britannique Aloys Youmbi, les feux sont aussi au vert. « La préparation s’est très bien passée, assure son coach, Sofien Bahi. Thomas a fait de bonnes séances de sparring, notamment avec Leonardo Mosquea et contre des profils variés afin de s’adapter à Seydi Coupé. Physiquement, il est en très bonne forme. » Il le faut car la confrontation s’annonce intense. « Il n’a pas l’habitude d’affronter des adversaires aussi grands que lui. Nous avons donc travaillé différemment. Je pense que cela va surtout se jouer de près. Un schéma que Thomas aime beaucoup. C’est donc une bonne chose », prédit Sofien Bahi.
Qui assure qu’à trente-cinq printemps, son élève a toujours la foi : « Thomas est un homme de grands défis. Il a disputé beaucoup de championnats. Il aborde donc cette échéance avec sérénité. C’est un compétiteur dans l’âme et il a une carte à jouer. Au vu de son état d’esprit, ce combat n’est pas synonyme de stop ou encore pour la suite de carrière. A ses yeux, chaque étape est une nouvelle étape, sachant qu’il a une très bonne hygiène de vie. Tant qu’il a l’envie, il ne se voit pas arrêter. »