Un trio gagnant

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

Soheb Bouafia, en seizième de finale, ainsi que Samuel Kistohurry et Yojerlin César, en huitième de finale, ont savamment entretenu leur rêve olympique lors du TQO mondial de Bangkok.

Soheb Bouafia (-92 kg) a mis un round à trouver sa vitesse de croisière devant l’Ukrainien Serhii Horskov. En effet, lors des trois minutes initiales, il a eu trop tendance à rester en face, dans l’axe, et à coller son rival. Conséquences : « Non seulement il ne parvenait pas à déployer suffisamment ses segments ni à combiner mais il s’exposait inutilement et encaissait des coups évitables. De surcroît, ce n’est pas toujours lui qui concluait les actions », analyse Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. D’où un gain, sur un score étriqué (3-2), du round initial. Des défauts que le Nordiste a eu le bon goût de corriger dans les deux suivants. Il a rectifié le tir d’abord en restant à mi-distance mais également en sortant de la zone de frappe après avoir touché et en laissant suffisamment d’espace entre lui et son opposant. Puis, en fin de match, en étant davantage dans la gestion et en misant sur l’efficacité de son bras arrière, en contre.

Samuel Kistohurry (-57 kg) continue de monter en puissance physiquement mais pas seulement au fil des jours. « Devant le Coréen du Sud Hyungseung Kim, il a réalisé un festival, résume Malik Bouziane. Pendant les deux premières reprises, il a tout le temps avancé sur son adversaire, lequel a été très vite débordé et compté deux fois. Le tout en ayant les mains bien hautes et en étant vigilant quant aux moyens de défense. Il s’est également montré plus précis que lors du tour précédent en délivrant moins de coups dans le vide et en déclenchant à bonne distance. » Dans l’ultime opus et dans l’optique de son quart de finale, le lendemain, l’Aquitain s’est contenté de gérer les affaires courantes avec son bras avant mais, évidemment, sans jamais se mettre en danger.

Enfin, Yojerlin Cesar (-80 kg) a eu fort à faire devant le Hollandais Gradus Kraus au style très peu académique et brouillon, toujours à la lisière de l’irrégularité avec, de surcroît, un pléthore de crochets à la godille. Le Batave n’est pas un fin technicien, ce qui, ajouté à son entrain constant, le rendait d’autant plus dangereux. Durant les neuf minutes de la confrontation, il s’est efforcé d’imposer un pressing de tous les instants. Le Lyonnais s’en est sorti, dans les deux premières reprises, grâce à ses qualités habituelles, à savoir sa vista, son sens du timing et sa vitesse gestuelle pour ne pas se laisser engluer dans des échanges à l’issue d’autant plus incertaine qu’ils se prolongeaient. En revanche, dans le troisième, le Tricolore a baissé de rythme et a subi. En témoigne l’avertissement dont il a écopé pour accroches. Ce qui a rendu son succès - certes amplement mérité - plus incertain sur les bulletins des juges

Au vu de ces résultats, on ne sera nullement surpris que la dynamique au sein du groupe soit plus que positive. « Il y a une bonne cohésion, se félicite d’ailleurs l’entraîneur national. Les garçons sont motivés et font montre de beaucoup d’envie. ».

Tout sur le TQO en Thaïlande

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram