Sorti en huitième de finale du TQO de Busto Arsizio, en Italie, le sociétaire de Lyon United a de quoi avoir de légitimes regrets tant sa prestation méritait mieux.
Défait par l’Ouzbek Turabek Khabibullaev, qui l’avait déjà battu lors des championnats d’Europe juniors, Yojerlin Cesar (-80 kg) n’a pourtant pas grand-chose à se reprocher. « Il a suivi le game plan, assure Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine. La consigne était de travailler en occupant le centre du ring tout en étant mobile. Le tout en misant sur la vitesse, qu’il s’agisse d’être le premier en action pour surprendre l’adversaire ou de remiser. C’est ce que Yojerlin a fait durant les deux reprises initiales. Plus puissant, l’Ouzbek, lui, en décousait en ligne et en crochets, de manière propre mais sans avoir la vitesse d’exécution de Yojerlin, lequel était nettement plus actif et a davantage touché. Peut-être a-t-il manqué d’un peu d’efficacité. » Toujours est-il que le Rhônalpin voyait les deux reprises initiales être, de manière pour le moins surprenante, attribuées à son rival par les juges, sur les scores respectifs de 3-2 puis de 4-1.
« Il a largement le potentiel pour décrocher son billet aux JO lors du dernier TQO »

Le sort en était jeté et même si le Français jouait son va-tout, dans les trois dernières minutes, en allant chercher son opposant, il savait que l’affaire était pliée. « Pourtant, sur l’ensemble du match, Yojerlin est devant, affirme Malik Bouziane. Au vu de son parcours et du niveau des boxeurs qu’il a affrontés, il a largement le potentiel pour décrocher son billet aux JO de Paris, lors du dernier TQO. »